Devant le Jdd, ce dimanche 5 novembre, le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, Modou Diagne Fada, a reconnu qu’il fallait améliorer l’acte 3 de la décentralisation.
En effet, interrogé sur les défis auxquels les collectivités territoriales sont confrontés, il s’est d’abord « féliciter des résultats de l’acte 3 de la décentralisation » avant de préciser que celui-ci doit « être bien entendu, révisé et amélioré. »
« Aujourd’hui, certaines compétences de l’État sont transférées au niveau des Collectivités territoriales. Certains moyens de l’État à travers les fonds d’équipement, de dotations et d’autres mécanismes sont transférés au niveau des collectivités territoriales pour leur permettre de prendre en charge des questions relatives à l’eau, l’électricité, l’école, aux pistes de productions, etc. À côté de cela, il y a des programmes comme le Pndl, des agences comme l’Adm (Agence de développement municipal), d’autres structures du ministère qui interviennent en accompagnement, les structures déconcentrées que sont les Ard, mais aussi les structures déconcentrées du ministère, à travers les départements et régions. Ces structures-là travaillent en relation avec les collectivités », justifie-t-il.
Avant d’ajouter : « Beaucoup de défis ont été relevés. Mais, il restera toujours des défis à relever parce que les collectivités locales sont à la base. Elles sont en contact permanent avec les populations, avec les réalités socio-culturelles de notre société. C’est elles qui constituent l’interface entre le pouvoir central et les populations. Je dois avouer que si nous réussissons à renforcer les moyens des collectivités territoriales, à renforcer leurs modes de gestion, nous allons construire le développement de notre pays à partir de la base. Déjà beaucoup de choses ont été faites. Aujourd’hui, des maires peuvent payer des commissions d’appels d’offres pour dire »nous avons besoin de pistes de production, de structures de santé, d’écoles, et ça, c’est important ». »
Il préconise de « renforcer les moyens financiers des collectivités territoriales », et « essayer de mettre en place des mécanismes rigoureux de gestion de ces deniers publics. Quand nous transférons des compétences, nous devons en même temps transférer des moyens conséquents de gestion de ces compétences transférées aux collectivités territoriales ».
Dié BA et Pape Doudou DIALLO (Photo)