La contribution du secteur informel dans notre économie a été l’un des sujets abordés lors de l’émission Jury du Dimanche. El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao, candidat de la Coalition Diao 2024, le Sénégal en mouvement qui en était l’invité explique : « (…) je prends la configuration de ce que vous appelez secteur informel il y’a dedans ce que l’on appelle les commerçants. Les commerçants cotisent d’abord, ils cotisent quand ils importent. N’importe comment ils cotisent parce qu’au cordon douanier ils payent des taxes douanières et des taxes fiscales qui sont comptabilisées par l’administration fiscale. Ensuite, à leur niveau d’exercice de leur métier, ils payent des taxes pour les collectivités territoriales comme des taxes fiscales. Maintenant, leurs contributions peuvent être jugées minimes c’est parce que justement le curseur n’a pas été mis dessus pour qu’ils soient des outils performants. De la même manière, vous verrez que n’importe quel sénégalais qui exerce une activité économique va être taxé soit par les collectivités territoriales soit par l’Etat selon les tailles de l’exploitation. Mais ce que je dis là c’est ce que c’est des efforts qui doivent être faits de ce côté-là. L’humain doit être mis au cœur du processus de développement au Sénégal. Si nous voulons que ce secteur donne son potentiel en matière d’emploi, en matière de taxes, il faudrait qu’on nous trouve un modèle de modernisation, un modèle de renforcement qui soit le plus armé ».
Une fois président en 2024, déclare-t-il sur les ondes de la 90.3 Iradio : « je vais partir sur trois à quatre secteurs. Si on prend par exemple le secteur de la pêche, notre pays délivre au moins 120 à 130 licences de pêche. Nos pêcheurs artisanaux ne sont pas dans plus de 35 ou 40 points de pêche entre Soumbédioune et Kafountine. Mais qui est-ce qui empêche à l’Etat du Sénégal de délivrer des licences de pêche à nos pêcheurs artisanaux ? À côté de leur trouver des mécanismes d’accompagnement justement pour pouvoir accéder comme les autres qui ont des licences de pêche. Parce qu’ils ne sont même pas propriétaires des bateaux et on le sait. Il faut développer avec ces pêcheurs tout ce que l’on appelle les métiers connexes à la pêche comme la production d’outils de pêche, comme la pisciculture. On doit en faire de même dans le secteur de l’agriculture en mettant à la disposition des populations des terres et de l’eau ». Il confie que : « la solution c’est de décider par exemple de ne pas faire de route et on prend les milliards pour les mettre dans ces secteurs-là. Il faut une attractivité pour retenir les jeunes dans leurs localités. Vous savez le problème, c’est que nos jeunes sont en divorce avec l’Etat sénégalais. Il faut l’accepter parce que considérant que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte par les pouvoirs publics. Pour qu’on les prenne en compte il faut qu’on sache ce qu’ils sont en train de faire. Ils sont dans la culture urbaine, ils sont dans l’agriculture, ils sont dans la pêche, ils sont dans les métiers de l’artisanat. Et sur ces 150 métiers de l’artisanat, sur les autres filières dont j’ai parlé il n’y a pas d’efforts en matière de modernisation, en matière d’autonomisation et en matière de renforcement financier. Si on le fait, on fixe les populations sur leur territoire ».
Cheikh Moussa SARR et Abdoulaye SYLLA (Photo)