RSA ! Les téléspectateurs de iTv vont s’y familiariser dès ce lundi 4 décembre. C’est un cadeau de Noël que le Groupe E-Media va offrir aux férus de l’information certifiée. Avec le 19h45 qui passe désormais au 20h. Des visages, des voix, des informations expliquées, décortiquées, simplifiées. Digestes. Le Directeur de la Communication du groupe explique le choix de ce grand bloc d’informations et le concept Retour sur l’actualité (RSA).
La direction générale du groupe immédiat a décidé de lancer un grand bloc d’informations à partir du lundi 4 décembre, intitulé Retour sur l’actualité (RSA). Qu’est-ce qui pourrait motiver un tel choix éditorial ?
La motivation est adossée à une justification. Nous avons essayé un format depuis le lancement de iTv en 2019. C’était de prendre du recul et de croiser les téléspectateurs amoureux du journal télévisé à partir de 1945. C’était une grosse innovation, mais en même temps, c’était une première. Parce que nous voulions déplacer un peu la curiosité des gens pour aller les cueillir un peu avant 20h et essayer de les accompagner par un contenu qui soit à la fois sérieux, léger et puis assez dynamique. Mais pour refléter un peu aussi les dynamiques de la société sénégalaise. Donc, pendant quatre ans, nous avons fonctionné avec ce format qui a donné des résultats assez probants, mais qui prenait de court également un certain nombre de publics qui, souvent, prenaient en cours le journal télévisé, ou bien rataient le démarrage, ou bien compte tenu de la fonctionnalité de la société, il y avait des horaires qui ne correspondaient pas à des horaires de consommation des médias. Mais pendant quatre ans, ce qui avait légitimé le journal à 19h 45, ce sont ces mêmes raisons, avec le recul et en analysant en profondeur un peu les éléments de performance, on s’est aperçu qu’il y a encore à améliorer la tenue et le contenu du journal télévisé pour en faire un véritable socle d’informations. Et vous n’êtes pas sans savoir que tous les sondages accréditent la thèse que le Groupe E-Media, c’est le groupe de l’information. Et parfois même, ils poussent le bouchon plus loin en disant que s’il y a des informations qui circulent dans la ville, dans les réseaux sociaux ou dans les médias de façon générale, si on veut en avoir de la certitude, mieux vaut aller en voir à Emedia. Et la réflexion poussée plus loin nous a dit maintenant il faut un retour à l’orthodoxie qui devrait coïncider avec un travail conceptuel pour amorcer le retour à la solennité du journal télévisé.
Est-ce qu’on peut avoir d’une idée de ce qui va être dans ce grand bloc-là de 4 heures d’information, en plus du JT qui va revenir à 20h ?
Alors, il y a quelques jeunes incarnations qui vont peut-être, à la limite, prendre en charge un peu le bloc lui-même. C’est le retour sur l’information, sur l’actualité, sur tout ce qui a permis aux Sénégalais d’être à cheval sur l’information et l’enchaînement, justement, des faits de l’actualité. Il y a un jeune qui a fait ses preuves dans notre maison, en l’occurrence Baba Ndiaye, qui est à la fois à l’aise en français et en wolof, et qui a également une bonne tenue. Mais tous les regards se sont cristallisés sur son profil pour donc être l’animateur principal du rendez-vous du soir. Pour le contenu, c’est lui l’artisan, celui qui articule les éléments successifs qui peuvent structurer le rendez-vous avant le 20h. Donc, on prend tout le monde de haut à 18h30, avec un sérieux qui est là, mais avec aussi une certaine légèreté, un certain humour. Et puis le point focal avant le 20h, c’est peut-être aussi ses chroniqueurs. Il en a toujours deux. Peut-être même ces deux vont constituer l’ossature. Ils vont à fond sur les sujets et alimentent, peut-être, non pas sur un ton de polémique, mais de contradiction, ces sujets-là pour permettre maintenant au public d’avoir des outils d’analyse, une grille de perception des problèmes soulevés par le rendez-vous. Ensuite, arrive le 20h qui prend le relais pour donner un peu plus de solennité à l’information et à l’actualité à ce rendez-vous-là.
RSA va être une affaire d’incarnation au niveau de la télévision. Mais comment les choix de ces visages, de ces voix, et des thématiques vont être opérés ?
Nous ne sommes pas allés à l’extérieur pour puiser de nouveaux éléments. Nous avions un gisement de talents, toujours jeunes, mais qui ont beaucoup travaillé, qui en veulent beaucoup, et qui sont extrêmement dynamiques du point de vue de la prise en charge de l’information. Bien évidemment, à côté d’eux, il y a des seniors. Certains parmi eux, probablement, vont devenir les chroniqueurs les plus assidus. Mais les incarnations sont des incarnations-maison. Elles vont simplement se déplacer vers le 20h, surtout en ayant à l’esprit et en arrière-plan qu’on rejoigne peut-être la concurrence sur le 20h. Et nous apportons peut-être des éléments nouveaux, reconstruits autour d’une narration, d’un récit beaucoup plus vivace, beaucoup plus vivant. Et puis, autour d’Aïssata Ndiath, d’Aminata Ndong, d’Abdou Rahman Ly. Plus maintenant Baba, plus les autres qui vont se révéler véritablement à partir du 20h par les chroniques, par les reportages, mais aussi par peut-être la montée en puissance du contenu éditorial.
Et le côté animation, est-ce qu’il est prévu quelque chose ?
On laisse à Baba Ndiaye le soin d’être inspiré par l’actualité pour voir un peu comment il va introduire des éléments très bons de détente. RSA va aussi prendre en charge des sujets pour leur donner quelques versions humoristiques probablement, mais aussi quelques relents de sagacité, c’est à lui d’apprécier. Mais on a voulu effectivement que le journal télévisé, il soit un creuset de variations, de rythmes, mais en même temps. Parce qu’autour de 20 heures, certains sont à table. Ce sera avec le wolof en majorité. Il est bien évident que quand on a des chroniqueurs qui sont souvent plus à l’aise dans la langue de Molière, peut-être qu’on va utiliser le français. Et par conséquent, c’est maintenant à toutes les incarnations et à tous ceux qui participent donc au bloc pendant deux heures du temps, deux heures et demie, c’est à ces gens de voir dans quelle mesure ils vont aller fouiner, creuser, bêcher, pour apporter des éléments avec une certaine fraîcheur d’analyse, parce qu’ils sont jeunes. Peut-être qu’ils aideraient peut-être les grands publics à être un rendez-vous suivi justement par ces gens. Et surtout, nous voulons que peut-être ce rendez-vous, ce Retour sur l’actualité soit peut-être un agrégateur d’abord des Sénégalais, des familles, des foyers autour du journal télévisé de iTv.