Un nouveau texte régissant les administrateurs civils devait être mise en application au plus tarden 2010, mais tarde à l’être. Elle devrait favoriser la mise en place de nouveaux corps issus de la loi d’orientation de l’administration territoriale et de la charte de déconcentration. À la place de l’appellation adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives et adjoint au gouverneur chargé du développement, il faudra dire maintenant préfet auprès du gouverneur chargé des affaires générales et préfet auprès du gouverneur chargé des affaires économiques et sociales. Ce qui veut dire que tous ceux qui auront à choisir de servir dans le commandement territorial après la réussite au concours d’entrée à la section A de l’Ecole nationale d’administration auront le grade et les avantages liés à la fonction d’un préfet. Et cela avec toutes les incidences financières que cela comporte.
Le gouverneur qui pouvait être nommé parmi tous les fonctionnaires de la hiérarchie A (cas du général Amadou Abdoulaye Dieng à Ziguinchor dans les années 1980) ne peut plus l’être. Il doit forcément appartenir au corps des préfets qui remplace maintenant celui des administrateurs civils. A côté de ce corps, il y aura aussi celui de la Sous-préfectorale. Il sera créé par décret comme en dispose l’article 3 de la loi sur l’administration territoriale et la charte de la déconcentration, «un statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’Administration territoriale d’Etat chargés d’administrer les circonscriptions administratives».
Ces textes, appliqués, permettront, comme le disait un sortant de l’Ena, «de verrouiller, d’assainir et de mettre des barrières à l’entrée». «Il permettra aussi, avec des effectifs réduits à l’entrée à l’école des postulants aux fonctions de préfets et de sous-préfets, de savoir à quoi s’en tenir et de freiner les ardeurs de certains sortants très enclins à migrer vers d’autres stations sans servir au niveau du commandement territorial pour lequel ils ont été formés». Ces textes, confient des administrateurs civils, auront «le double avantage d’assainir la fonction de sous-préfets parce qu’on se rend compte que n’importe qui, peut accéder à cette fonction. Il s’agira aussi de mettre fin à la dérogation qui a fini d’être une règle dans la fonction de sous-préfet parce qu’on rencontre du n’importe quoi. Il s’agira de revaloriser ce corps en le portant peut-être à la hiérarchie A3». Pour le cas des secrétaires d’administration, alors que leurs collègues greffiers se sont reclassés à la hiérarchie A3.
Malick SY