La mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara a mis le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) dans tous ses états. Le syndicat a décrété «un mot d’ordre de grève de 48 heures, le lundi 12 et le mardi 13 février 2024, afin de dénoncer ces actes et d’exiger que justice soit rendue». Dans un communiqué, le Saes rappelle également «l’importance des assemblées générales de campus, enjoignant les coordonnateurs à les convoquer et à transmettre les procès-verbaux avant le 16 février 2024. Ces événements tragiques soulignent une fois de plus les tensions persistantes entre les autorités et les étudiants, ainsi que les revendications urgentes en matière de sécurité et de respect des droits fondamentaux au sein des campus universitaires».
Ugb en grève jusqu’à nouvel ordre, Bambey pendant 72 heures
Les étudiants de l’Ugb aussi se solidarisent avec une suspension des activités pédagogiques «jusqu’à nouvel ordre», depuis samedi. Une décision qui fait suite à une assemblée générale tenue après la mort de l’étudiant Alpha Yéro Tounkara, vendredi. «La coordination des étudiants de Saint-Louis est très meurtrie par le décès du camarade Alpha Yéro Tounkara à la suite des récentes manifestations», a indiqué la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl). Ces amicales d’étudiants de l’Ugb affirment que les heurts sont survenus «entre les forces de l’ordre et des étudiants, dans l’enceinte de ladite université» et ont déploré un «bain de sang» qui pourrait «hypothéquer l’avenir des jeunes». L’Université Alioune-Diop de Bambey (Uadb) aussi s’en est mêlé. Les amicales d’étudiants ont décrété, à l’heure tour, ce samedi, une grève de 72 heures, après la mort de l’étudiant de l’Ugb, Alpha Yéro Tounkara. Après avoir exprimé leur «profonde indignation face à la tragique disparition» de leur camarade de l’Ugb, les étudiants de Bambey condamnent des «actes répressifs» contre les manifestants.
Malick SY