La situation politique en cours au Sénégal ne laisse pas indifférent Moubarack Lo. Le Président du Mouvement pour un Sénégal Emergent (MOUSEM) veut préserver la constitution. Il vient de lancer AAR Sunu constitution.
La loi fondamentale du pays est piétinée. C’est du moins l’avis de beaucoup d’observateurs avertis dont le président du mouvement pour un Sénégal Émergent. Moubarack Lo, dans un communiqué de presse parvenu à Emedia, justifie son initiative. Il écrit : « Ces deux textes (la loi révisant quelques dispositions de la Constitution et le décret reportant la convocation des électeurs) ont été attaqués devant la Justice (le Conseil Constitutionnel pour la loi, la Cour suprême pour le décret). Ces deux institutions vont se prononcer dans les plus brefs délais, et toute la Nation réunie retient son souffle, dans l’attente de leurs décisions qui s’avéreront cruciales pour l’avenir du pays.
La Société civile sénégalaise, regroupée dans le collectif « Aar SunuElection », défend les mêmes positions, en organisant notamment des points de presse et/ou des marches dites silencieuses. D’autres acteurs soutiennent l’initiative du dialogue, en soulignant ses bienfaits pour la paix durable. Dans toutes ces prises de position, le plus grand absent aura été le Conseil Constitutionnel qui n’a été nullement mentionné, comme si cette institution ne représentait rien dans le processus électoral. » Il ajoute : « La Communauté internationale, reconduisant ses pratiques dans les autres pays ayant connu des crises politiques, s’est adressée principalement aux Autorités du Sénégal, pensant, implicitement et à tort, que l’issue de la crise dépend uniquement de la bonne volonté des responsables du pays. Or, la Constitution, notre Constitution votée par le Peuple souverain, par référendum, le 16 mars 2016, modifiant la Constitution du 22 janvier 2001, demeure la seule constante du pays. Cette Constitution a prévu des dispositions pour tous les cas qui pourraient se présenter lors du déroulement du processus de l’élection présidentielle ; le Conseil Constitutionnel jouant le rôle d’arbitre unique des élections. Et, l’article 92 alinéa 4 de la Constitution dit que : « les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités judiciaires et administratives ». Par conséquent, la seule attitude possible, c’est d’attendre sagement que le Conseil Constitutionnel, gardien de la bonne marche du processus électoral, prenne sa décision, et que chaque partie s’aligne strictement sur la décision qui aura été prise.
C’est le seul moyen de préserver la crédibilité de notre Constitution (Aar Sunu Constitution).
C’est le seul moyen de respecter et de consolider notre Etat de droit. ».
Malick Sy