Initialement prévue ce dimanche 25 février 2024, l’élection présidentielle a été reportée à une date ultérieure. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, Seydou Guèye par ailleurs secrétaire général du gouvernement est revenu sur la décision du président Macky Sall de reporter ladite élection. « Le président de la République, conformément à ses attributs, a pris une décision constitutionnelle. Ayant été informé de cette proposition, en a pris acte et a pris un décret qui abroge celui qu’il avait antérieurement pris et dont la perspective était de convoquer le corps électoral. Alors, de toutes les manières, pas d’élection ce 25 février, mais le président Macky Sall a tout de même confirmé, jeudi dernier, lors d’un entretien avec des journalistes sénégalais, que sa mission, à la tête du pays, se termine le 2 avril. Il a d’ailleurs annoncé la tenue d’un dialogue politique pour trouver un consensus sur la date de la présidentielle », indique-t-il. Il faut rappeler que cette proposition de dialogue n’a pas trouvé d’écho favorable au sein de l’opposition, mais également de la société civile. 16 des 19 candidats ont clairement refusé le dialogue. « Que répondez-vous à ces candidats qui ont décidé de ne pas y aller ? ». « Pour moi, c’est une faute très grave. Puisque nous devons tous converger vers la paix. Et une telle attitude indique que ceux qui sont dans la posture du refus ne veulent pas la paix. Je parle en toute responsabilité. Le président de la République est à sa place et dans son rôle d’inviter la nation sénégalaise, les candidats y compris, à des concertations pour établir un consensus. La vraie différence entre le président Macky Sall, homme d’État, qui a toujours respecté la Constitution, toujours, en toutes ses constances, invite à bâtir un consensus qui est fondateur de la qualité de notre processus électoral. Et moi, je préfère la démarche du président de la République à une autre qui aurait permis de laisser des candidats engager la campagne et puis d’interrompre la campagne. Ce ne serait pas très, très élégant », conclut le secrétaire général du gouvernement.
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)