Abdoulaye Faye, un charretier de ramassage d’ordures comparaissait à la barre de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour, mardi, pour viol sur une malade mentale. Il encourt une peine de dix ans de réclusion criminelle et sera fixé ce mardi 19 avril.
Nous sommes en mai 2022. Abdoulaye Faye est surpris dans les toilettes avec une jeune fille, déficiente physique et mentale. Elle est certes majeure, mais pleure comme un enfant à la barre de la chambre criminelle. «Borom Mbaam», comme on l’appelle dans le quartier, ne se limite pas à ramasser des ordures ménagères. Il lorgnait K. D. Les voies de l’amour sont insondables. Le charretier a entretenu des relations sexuelles avec la partie civile à deux reprises et dans le même endroit. La deuxième fois, il a été surpris par Ousmane Gueye, un témoin. «Je suis un charretier, ramasseur d’ordures. Je travaille avec un cheval mais pas un âne, même s’ils m’appellent Borom mbaam. A chaque fois que les enfants me venaient en aide, je ne manquais pas de leur donner des pièces. Mais c’est elle qui m’a invitée à la joindre dans les toilettes», a déclaré l’accusé qui dit l’aimer d’un amour sincère.
Le parquet a requis dix ans de réclusion criminelle tenant compte de l’état de la partie civile qui est une handicapée physique et mentale. «Le Ministère public vous dit que rien qu’à regarder la partie civile, on sait qu’elle n’est pas normale. Or, sa tutrice a confirmé qu’elle ne souffre pas de troubles mentaux. La partie civile est majeure et a le droit de disposer de son corps. Ce n’est pas parce qu’on est une handicapée qu’on n’a pas droit au plaisir. Il n’y a eu aucune violence. Je demande la relaxe pure et simple», a plaidé l’avocat de la défense. L’accusé ayant exprimé la volonté d’épouser la pauvre K. D. qui a contracté un cas de méningite dans son enfance, les parents de celle-ci se sont désistés de leur plainte. Le charretier sera fixé sur son sort le 19 avril.
Aboubacry KANE