La famille Canal + a lancé, ce lundi, une nouvelle chaîne dénommée « Pulaagu ». S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, Cheikh Sarr, directeur général Canal + Sénégal est revenu sur le contexte dans lequel ladite chaîne a été lancée. « Ça fait partie de la démarche de proximité que nous avons par rapport à nos abonnés sur le continent africain. Si vous vous rappelez bien, on a commencé par lancer une chaîne de séries africaines, mais qui diffusait en français, qui s’appelait A Plus. Par la suite, nous avons lancé une chaîne en langue Wolof, ici au Sénégal, mais au même moment où on lançait une chaîne Wolof au Sénégal, on lançait également des chaînes dans différentes langues sur le continent africain. Et aujourd’hui, on revient avec une chaîne en langue Puular, qui s’appelle Pulaagu, qui va intéresser un certain nombre de pays, dont le Sénégal, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, et bien d’autres pays jusqu’au Cameroun. Et on est très heureux aujourd’hui d’apporter ce Plus, dans l’écosystème de production », a-t-il dit.
Pourquoi cette langue ? Pour répondre à cette interrogation, il a déclaré que : « parce que c’est extrêmement important pour nous de participer au développement de l’écosystème, à la monétisation de la chaîne de valeur, donc de production. Et nous avons vu l’impact que ça a eu sur les langues dans lesquelles on a lancé des chaînes déjà, et on est très content de pouvoir apporter ce même type d’impact-là sur la langue Pulaar, et son écosystème ».
Revenant sur le piratage, le directeur général de Canal soutient qu’on investit de l’argent pour créer des productions. « C’est pour évidemment générer de la valeur pour tous ces gens qui interviennent dans l’activité. Alors si les productions se retrouvent piratées, si la chaîne se retrouve piratée, c’est en fait de l’argent que tout l’écosystème perd. On ne peut pas dire combien on perd. Non mais c’est énormément d’argent que nous on perd, mais en fait je pense qu’il faut se focaliser surtout sur l’argent que l’écosystème perd, que les producteurs perdent, que les réalisateurs perdent, que les acteurs perdent. C’est cet argent-là qui est, je pense, plus important et c’est ça qu’il faut essayer de valoriser. Je pense que c’est dans l’intérêt de tout le monde de lutter contre ce fléau-là qui empêche tout simplement le développement d’un écosystème viable », a-t-il aussi affirmé.
Cheikh Moussa SARR