En 1948 la décision historique a été prise de déployer des observateurs militaires au Moyen-Orient afin de superviser la mise en œuvre des accords d’armistice israélo-arabes. Cette première mission est devenue l’Organisation des Nations Unies chargée de la surveillance de la trêve. C’est qu’on peut lire dans le message du secrétaire général de l’ONU publié à l’occasion de la Journée Internationale des Casques bleus, le 30 mai.
Depuis, note le communiqué, plus de deux millions de casques bleus provenant de 125 pays ont servi dans 71 opérations à travers le monde. Aujourd’hui, quelque 76 000 hommes et femmes sont déployés dans 11 zones de conflit en Afrique, en Asie, en Europe et au Moyen-Orient. Le Sénégal, est le 13ème pays contributeur de troupes et de personnel de police aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Ainsi, lors des cérémonies officielles au siège des Nations Unies, le Secrétaire général, António Guterres, déposera une gerbe en l’honneur de tous les Casques bleus tombés sous le drapeau de l’ONU. Il présidera également une cérémonie de remise de médailles Dag Hammarskjöld décernées à titre posthume à 64 militaires, policiers et membres du personnel civil, y compris 61 ayant perdu la vie l’année dernière. Parmi ces casques bleus trois militaires sénégalais y figurent : le Sergent-chef Eugene Idrissa Badhyne MINGOU, le Caporal Ousseynou Diallo et le Soldat 1ere classe Pierre Tama BOUBANE qui travaillaient au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Par ailleurs, le Secrétaire général présentera le prix du « Militaire de l’année pour la défense de la parité des genres » au Major Radhika Sen, une officière militaire de l’Inde, qui a servi au sein de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Dans son message, le Secrétaire général a déclaré : « Aujourd’hui, nous rendons hommage aux plus de 76 000 casques bleus des Nations Unies qui incarnent le plus haut idéal de l’humanité : la paix. Jour après jour, au péril de leur vie, ces hommes et ces femmes travaillent courageusement dans certaines zones les plus dangereuses et instables de la planète pour protéger les civils, défendre les droits de l’homme, soutenir les élections et renforcer les institutions. Plus de 4 300 Casques bleus ont payé le prix ultime en servant sous le drapeau de l’ONU. Nous ne les oublierons jamais. »
La journée internationale des casques bleus de cette année est placée sous le thème « Prêts pour l’avenir, mieux construire ensemble » , ce nouveau programme pour la paix du Secrétaire général trace une voie pour faire en sorte que les opérations multilatérales de paix et de sécurité restent des outils viables face aux crises et conflits futurs.
Mame Penda NDIAYE (Stagiaire)