Il s’agit d’une campagne citoyenne initiée par Cajust, citoyens actifs pour la justice et la transparence au profit des femmes de Kayar. Ces dernières pendant trois jours ont été formées et préparées sur la gouvernance des ressources naturelles et sur la transition énergétique.
A Kayar où la plus grande découverte gazière du moment a été faite, les habitants se livrent principalement à la pêche et à l’agriculture. Ils sont déjà confrontés à plusieurs conséquences du changement climatique dont la plus notoire est la diminution des ressources halieutiques, favorisant ainsi l’émigration irrégulière. A cela s’ajoute l’exploitation gazière qui risque sans doute de rompre ou de rendre vulnérable toute la chaîne de valeur liée aux deux secteurs. C’est là que Citoyens actifs pour la justice sociale (Cajust) intervient pour accompagner les femmes et les communautés de pêcheurs qui seront principalement les plus impactées. «Les femmes sont incontournables dans toute la chaîne de valeur des activités liées à la pêche. Le seul moyen de subsistance pour ces femmes passe d’abord par une compréhension de la transition énergétique afin de favoriser leur engagement pour une gouvernance transparente, juste et inclusive de l’exploitation du gaz», a dit la chargée de projet de Cajust, Astou Diop.
Cette campagne citoyenne a vu aussi la participation des femmes transformatrices de Kayar, de la communauté des pêcheurs de cette zone, des journalistes ainsi que des associations de jeunes de la région côtière. Ces acteurs se disent préoccupés par le devenir de la pêche à Kayar. «Pourquoi vouloir tuer la pêche, pour une ressource qui a ses limites», se demande Khoura Guèye, présidente des femmes actives de la pêche à Kayar. Elle se dit tout de même prête, avec ses collaboratrices, à s’impliquer dans cette phase d’exploitation pour des retombées à leur profit.
Oulimata FALL