La polémique autour du paiement des impôts des entreprises de presse s’est invitée, hier, à la présentation du rapport de Reporters sans frontières (Rsf) consacré au Sénégal. Selon le responsable de l’Ong en Afrique subsaharienne, au lieu des redressements fiscaux, l’Etat doit plutôt songer à des stratégies inclusives bénéfiques et transparentes.
«Investir dans les médias n’est ni facile ni rentable. Ceux qui le font, il faut saluer leur courage. Mais au-delà de ça, il faut aller véritablement vers une politique soutenable de gestion économique des médias. Et qu’elle intègre la dimension de la précarité des reporters qui sont les premiers producteurs de l’information, mais également il faut que les autorités puissent travailler de concert avec tout le patronat de presse», a préconisé Sadibou Marone. Par ailleurs, le rapport de Rsf a répertorié plus de 70 entraves au travail des journalistes au Sénégal. «Nous avons remarqué dans le monitoring de la documentation des exactions de la presse, qu’entre 2021 et 2024, il y avait eu une succession de violations, des atteintes en termes d’interpellations, d’arrestations, de violences policières en plein exercice de leurs fonctions, entre autres», a rapporté le document intitulé «Le journalisme sénégalais à la croisée des chemins».