Les diplômés du Centre national de formation des techniciens en agriculture et génie rural (CNFTAGR) de Ziguinchor lancent un appel poignant aux autorités sénégalaises. Face à un taux de réinsertion professionnelle alarmant, ces jeunes formés et compétents se retrouvent trop souvent sans emploi après leur cursus.
Chaque année, le CNFTAGR délivre des diplômes à plus de 40 étudiants, mais depuis 2018, seulement une fraction trouve sa place dans la fonction publique ou les structures agricoles nationales. Sekou Dabo, porte-parole des diplômés, exprime leur frustration : “Nous sommes le seul centre à graduer autant de jeunes chaque année, pourtant, l’accompagnement pour notre insertion professionnelle est quasi inexistant.”
Ces jeunes, issus d’un concours national très sélectif, suivent une formation rigoureuse de trois ans, mêlant théorie et pratique, et complétée par deux stages. Ils interpellent les nouvelles autorités, qui mettent en avant la souveraineté alimentaire, à résoudre cette problématique d’insertion qui touche les sortants de cette école.
“Nous dénonçons cette situation jusqu’à la dernière énergie et rappelons que nous sommes les acteurs essentiels pour atteindre l’objectif de souveraineté alimentaire,” insiste M. Dabo. Les diplômés du CNFTAGR attendent des mesures concrètes pour une meilleure intégration dans le secteur agricole, pilier de l’économie sénégalaise.
Assane BA (Correspondant)