Le collectif des victimes du régime de l’ancien Président du Sénégal Monsieur Macky Sall ont fait face à la presse, ce vendredi, pour informer l’opinion nationale et internationale « des événements tragiques qui se sont déroulés durant les trois dernières années de son magistère ». En effet, le Collectif est un cadre d’expression des doléances des victimes qui demandent que justice soit rendue. Il regroupe les familles et les amis des martyres tombés lors des manifestations, les disparus, handicapés, aveugles, torturés, mutilés, et les centaines de milliers de sénégalais signataires de la pétition pour l’extradition au Sénégal et le jugement de l’ancien Président Macky SALL.
Selon leur président Boubacar Sèye, « sa démarche repose essentiellement sur le respect des lois, notamment celles relatives aux crimes contre l’humanité prohibés par le Statut de Rome de 1998, la Convention des Nations Unies contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradats du 10 décembre 1984 et la Convention de Palerme du 15 novembre 2003 relative à la criminalité transnationale organisée. En effet, plus de 80 morts ont été recensés lors des manifestations politiques qui se sont déroulées entre juin 2021 et juillet 2023. Des dizaines de disparus introuvables et des milliers de détentions arbitraires sans jugement d’honnêtes citoyennes et citoyens sénégalais ont eu lieu durant ces évènements sanglants. Des milliers de jeunes, désespérés et voulant fuir le régime répressif de Monsieur SALL, ont été forcés de braver les océans d’où nombreux d’entre eux périrent ».
Poursuivant, M Sèye déclare : « des centaines de plaintes, venant des familles des victimes à travers tout le pays, étayées par des accusations très accablantes et sérieuses contre Monsieur SALL et son régime. Des témoignages des scènes de tortures, de meurtres et des agents de la police tirant à balles réelles sur les manifestants ont été documentés et déposés à la Cour Pénale Internationale et à d’autres organismes épris des droits humains à travers le monde. Avant bien saisi le sérieux de ces charges contre lui et son régime, l’ancien Président Macky SALL a fait adopter maladroitement, à quelques jours de son départ, une loi d’amnistie validée par sa majorité parlementaire afin de laver ses crimes et d’éviter un lynchage populaire. Après un départ précipité du Sénégal amenant toute sa famille, il choisit d’aller s’exiler dans au Royaume du Maroc. Un choix prémédité et très bien rééchi, puisqu’il est conscient que le Maroc n’est pas signataire du Statut de Rome et ne dispose d’aucune législation réglementant la coopération avec la CPI ».
Cheikh Moussa SARR
pape Doudou Diallo (Photo)