Recueillir la voix des jeunes sénégalais qui évoluent dans le domaine agricole aux fins de la traduire en un document fiable, tangible permettant aux décideurs politiques et les partenaires techniques et financiers de connaître les problèmes liés à ce secteur est tout le sens de cette conférence sur les systèmes alimentaires résilients face au changement climatique organisée par Agra ( Sustainably Growing Africa’s Food Systems), en partenariat avec Jacob’s Ladder Africa.
Présentement au Sénégal dans le cadre d’un programme quinquennale avec une enveloppe de 350 millions de dollars entamé depuis 2023, Agra compte, en collaboration avec la fondation Master Card, créer « d’ici 2030 des emplois verts et décents estimés à 1,5 millions de dollars à travers le continent africain », a dit l’experte technique de Agra, Caroline Oquero.
Agra souhaite, au-delà d’un simple événement, « travailler à l’échelle continentale où nous abordons les problèmes systémiques liés aux décisions politiques à prendre quant à l’agriculture et aux jeunes qui y sont impliqués mais aussi nous intervenons au niveau des pays ce qui est beaucoup plus spécifique car là, nous abordons des questions plus pratiques les difficultés d’accès aux financements, l’accès aux terres, l’accès aux marchés, entres autres problèmes que connaissent les pays. Donc, c’est spécifié les interventions en fonction des pays », a-t-il soutenu.
Selon le conseiller technique du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté alimentaire, M. Malick Badji, par ailleurs représentant du même institution, le devoir d’engager la jeunesse et toutes les couches de la société au regard des nouveaux défis qui pèse sur lesdits secteurs notamment l’atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire sont à la charge du ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Souveraineté alimentaire. C’est en ce sens qu’il salue cette initiative et précise également que « c’est une initiative qui entre dans les missions du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté alimentaire. »
Poursuivant, le conseiller technique dudit ministère déclare : « nous avons véritablement mis en place des instruments et des outils pour accompagner les jeunes qui évoluent ou qui souhaitent évoluer dans la chaîne de valeur agricole à savoir l’élevage, l’agriculture ainsi que la pisciculture. Nous avons aussi mis en place un statut qui est véritablement adéquat et adapté au regard de l’entreprenariat agricole à savoir le statut des sociétés coopératives qui est un outil d’identification, un outil de cartographie pour permettre au ministère d’accompagner toutes celles et ceux qui veulent évoluer dans le secteur agricole. »
Arame Fall NDAO