Pour le constitutionnaliste, si «la dissolution de l’Assemblée est un moment où la vie institutionnelle s’arrête presque, c’était aussi un passage obligé» de ce nouveau régime. Interrogé sur les répercussions de ce vide institutionnel sur le budget, le professeur de droit estime que le péril est évitable. «Je pense que si nous diligentons les procédures en procédant convenablement à la mise sous orbite de ces élections, on pourrait avoir notre budget, même si nous le décalerons de quelques jours. Techniquement et financièrement, cela ne poserait pas de difficultés majeures pour la continuité de l’Etat», a-t-il assuré. Toutefois, l’invité du Jdd souligne présentement «une rupture dans le fonctionnement régulier de nos Institutions». Il justifie cette situation par le fait qu’«actuellement il n’y a qu’un seul mot d’ordre dans le pays : c’est la perspective des élections législatives. Même en France où nous avons une Assemblée bicamérale avec deux chambres, lorsque l’Assemblée est dissoute le Sénat ne travaille pas et gèle ses activités».
Falilou MBALLO & Pape Doudou DIALLO (Photos)