Le coordonnateur du Forum civil Birahim Seck déplore le viol du décret présidentiel par les populations le long de la Falémé. Il présidait à Saly, jeudi dernier, l’atelier de formation des cadres des observatoires territoriaux des secteurs extractif.
Le fleuve Falémé est en danger du fait d’une grave pollution aux produits chimiques utilisés pour l’exploitation de l’or. C’est ce qui explique le décret présidentiel qui « met un coup d’arrêt à l’activité minière le long de la Falémé suspendue pour trois ans dans un rayon de 500 mètres sur la rive gauche du fleuve ».
Malheureusement ce décret est violé par les populations selon Birahim Seck. « Il y a des associations qui vivent non loin de la Falémé. Ce sont des représentants qui viennent de Farading, de Kolia qui ont une bonne maîtrise de ce genre d’exploitation au niveau du fleuve Falémé. Lors de notre descente, nous avons constaté que le décret du Président n’est pas encore suivi d’effectivité autrement dit le décret est violé », déplore Birahim Seck.
Le coordonnateur du Forum civil propose alors « une politique de concertation avec les populations et de sensibilisation ». Il ajoute que « le Sénégal seul n’est pas la solution puisqu’il y a en face les populations du Mali où les populations font la même pratique ». Birahim Seck déplore ensuite que » la pratique artisanale dans les zones minières est la seule activité économique à Saraya et Kédougou », tout en proposant une solution alternative sans tenir compte de l’orpaillage des multinationales.
Le décret présidentiel fait suite à une mission ministérielle en mai 2024 qui a constaté « l’ampleur des impacts négatifs de l’exploitation minière sur la Falémé, principalement affluent du fleuve qui gît sur une zone frontalière et qui est en proie à des activités minières sauvages ».
Aboubakry KANE