Le ministère de la microfinance, de l’économie sociale et solidaire a signé, ce mercredi, une convention avec le conseil départemental de Ziguinchor. Prenant la parole à cette occasion, le ministre Alioune Dione a déclaré : « nous sommes réunis aujourd’hui pour créer, à travers la signature de la convention entre mon département et le Conseil Départemental de Ziguinchor, le cadre juridique qui va permettre d’échanger et de réfléchir sur la mutualisation des expériences et des bonnes pratiques, la conciliation des stratégies nationales avec les stratégies locales mais aussi l’harmonisation des stratégies sectorielles avec celles mon département pour le financement. Concernant cette harmonisation cinq cadres ont été posés dont le plus récent signé ce matin avec Madame le Ministre de la Famille et des Solidarités que je remercie pour son leadership qui s’est manifesté dans la diligence et le pragmatisme de ses services ».
Il poursuit, ladite convention consolide les orientations reçues de Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre, de privilégier la co-construction pour adresser de manière inclusive les besoins de la population et rendre dynamique l’environnement économique des terroirs. S’adressant aux membres du conseil départemental de Ziguinchor, le ministre a soutenu que : « vous avez vite compris la jonction qui existe entre la territorialisation et les dispositifs prévus dans la loi d’orientation relative à l’économie Sociale et Solidaire. Celle-ci stipule que chaque collectivité territoriale doit avoir dans ses documents de planification un programme de développement sensible à l’Économie Sociale et Solidaire. A l’issu de notre vidéo-conférence, j’ai compris que vous êtes bien dans la mouvance à travers une feuille de route dressée sur l’économie sociale et solidaire qui prévoit la valorisation des chaines de valeur, l’identification des opportunités économiques, la mise en place d’une plateforme des acteurs économiques, le renforcement de leurs capacités sur l’éducation financière et sur les aspects techniques de la mise en œuvre de leurs projets ». Il a relevé par ailleurs le rôle éminemment important des groupements féminins dans l’inclusion financière des couches défavorisées, mais aussi tout l’engouement qu’ils suscitent à l’endroit des femmes, particulièrement, sans oublier la manne financière qu’ils engrangent.
« A ce sujet ils ont seulement besoin de pilotage et d’encadrement vers des orientations pertinentes et une vision partagée. Il est aujourd’hui admis que l’inclusion socioéconomique des femmes constitue un enjeu crucial de développement économique et social, confortant ainsi l’exigence de lever toutes les contraintes liées à l’accès et l’usage de services financiers de base. Par suite, il est urgentd’adopter de nouvelles stratégies plus adaptées. C’est pourquoi après avoir examiné la situation de référence, j’ai expérimenté puis institué la stratégie de financement ciblé qui consiste à permettre aux acteurs visés de bénéficier de formationsadéquates et de financements adaptés à la mise en œuvre de leurs projets, lesquels doivent être techniquement faisables et financièrement viables mais surtout orientés vers la substitution aux importations et particulièrement dans le sens de la souveraineté alimentaire », souligne le ministre Dr Alioune Dione.
Cheikh Moussa SARR