Les travaux du barrage hydroélectrique de Sambangalou vont reprendre sous peu. C’est la principale décision issue de la 13ᵉ session extraordinaire du Conseil des Ministres de l’OMVG, qui s’est achevée ce dimanche après trois jours de concertation. La réunion a été marquée par l’installation officielle du nouveau Haut-Commissaire, Demba Jallow, et l’examen de l’audit du projet.
Face aux retards accusés, notamment en raison de problèmes techniques et financiers, les ministres de tutelle des quatre pays membres (Sénégal, Guinée, Gambie, Guinée-Bissau) se sont rendus sur le site du barrage, à 25 km de Kédougou. Constatant l’arrêt des travaux depuis plusieurs mois, ils ont décidé de relancer le chantier avec un suivi rigoureux pour éviter de nouveaux blocages.
« C’est un jour important pour l’OMVG. Nous devons dépasser nos divergences pour un intérêt commun », a souligné Cheikh Tidiane Dieye, ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Le projet, lancé en septembre 2022, vise à renforcer la production énergétique dans la sous-région, mais trois ans après, les travaux sont au point mort. Les retards s’expliquent par des glissements de terrain et des impayés réclamés par l’entreprise chargée des travaux, ayant conduit à un arrêt complet en janvier 2024.
Le barrage, deuxième composante du Projet Énergie de l’OMVG, aura une hauteur de 108,3 mètres et un réservoir de 3,8 milliards de m³, réparti entre le Sénégal (18%) et la Guinée (82%). Sa centrale hydroélectrique, d’une puissance de 128 MW, produira 394,3 GWh d’énergie renouvelable par an, dont 48% pour le Sénégal. Outre l’électricité, il permettra l’irrigation de 90 000 hectares de terres agricoles et l’approvisionnement en eau potable des populations locales.
Avec la relance des travaux, l’OMVG entend respecter ses engagements envers les populations et les partenaires financiers afin de mener à bien ce projet stratégique pour la sous-région.
Ibrahima Sorry Kalloga, Emedia Kédougou