L’Assemblée nationale a entamé la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop, suite à une instruction du ministre de la Justice, Ousmane Diagne. L’ancien ministre et maire de Louga se retrouve impliqué dans l’affaire Tabaski Ngom.
Cette affaire a déjà conduit à l’incarcération de l’Inspectrice du Trésor en janvier 2025. Accusée de détournement présumé de fonds publics, elle occupait alors le poste d’agent-comptable à l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi). Aujourd’hui, le Pool judiciaire financier (PJF) souhaite entendre Moustapha Diop sur son éventuelle implication.
Mais du côté de l’intéressé, l’heure est loin d’être à l’inquiétude. Un de ses proches confie au journal Les Échos que le député-maire de Louga est prêt à répondre aux convocations. « Il est serein, détendu, et même soulagé d’avoir enfin l’opportunité de s’expliquer », affirme-t-il, dénonçant ce qu’il qualifie de harcèlement politique.
Selon ce proche, les accusations portées contre Moustapha Diop ne reposent sur aucune preuve. « Depuis le début, on tente de l’impliquer dans cette affaire comme si certains cherchaient à l’abattre politiquement. Mais jusqu’à l’extinction du soleil, personne ne pourra prouver un quelconque lien financier entre lui et l’Inspectrice du Trésor », soutient-il avec assurance.
Il révèle par ailleurs que Moustapha Diop avait lui-même demandé à être entendu, indépendamment de la levée de son immunité parlementaire. Une démarche que son avocat a toutefois freinée, insistant sur le respect de la procédure légale en vigueur.
Emedia