L’ONG Action Solidaire Internationale a procédé ce jeudi au lancement officiel du Réseau national des élus locaux pour la justice climatique, marquant une nouvelle étape dans l’implication des collectivités territoriales face aux défis du changement climatique.
La cérémonie, qui s’est tenue en présence de plusieurs acteurs institutionnels et de la société civile, a été l’occasion de rappeler l’importance d’un engagement fort des élus locaux dans la mise en œuvre des politiques d’adaptation et d’atténuation des effets climatiques à l’échelle territoriale.
Abdou Sané, président de la Commission de l’environnement, de l’aménagement, de l’urbanisme, des domaines et de l’habitat, a souligné l’urgence d’« un engagement résolu » des collectivités locales, qu’il qualifie de premières victimes des conséquences du dérèglement climatique. Selon lui, « il existe déjà un plaidoyer au niveau de la base comme du centre, mais il faut aller plus loin, notamment à travers l’éducation, la sensibilisation, et la promotion d’activités concrètes qui rassurent sur les capacités d’adaptation et de résilience ».
Antoine Faye, membre du Comité national sur le changement climatique, a reconnu la complexité du sujet. « C’est une problématique difficile, qui exige des moyens importants. Mais elle n’est pas insurmontable. Il faut simplement mobiliser les ressources nécessaires », a-t-il affirmé. Il a par ailleurs salué les décisions prises à l’échelle internationale, tout en insistant sur la nécessité de les rendre effectives au niveau local.
Le lien entre changement climatique et santé publique a également été abordé. Antoine Sène, représentant du ministère de la Santé et de l’Action sociale ainsi que du COMNAC, a rappelé que ces institutions sont pleinement engagées dans cette dynamique, conscient de l’impact direct du climat sur les systèmes sanitaires.
L’initiative, qui vise à renforcer les capacités des élus locaux et à les outiller pour une meilleure prise en charge des enjeux climatiques dans leurs territoires, a été saluée par Pierre Sène, représentant du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Ce dernier a insisté sur l’importance d’une gouvernance climatique décentralisée pour une réponse efficace aux défis actuels.
Aissatou Sougou Cissé