L’escalade militaire entre l’Iran et Israël franchit un nouveau cap. Après l’attaque israélienne ciblant des sites militaires et nucléaires en Iran dans la nuit de jeudi à vendredi, Téhéran a lancé une riposte de grande ampleur. Plusieurs salves de missiles ont frappé Israël, causant d’importants dégâts, notamment dans la région de Tel-Aviv. Le bilan provisoire fait état de trois morts et de dizaines de blessés.
Cette nouvelle flambée de tensions au Moyen-Orient agite les marchés mondiaux. Vendredi, les cours du pétrole ont bondi de 12 %, le Brent atteignant les 75 dollars. Les investisseurs redoutent de potentielles perturbations de l’approvisionnement mondial en or noir, notamment via le détroit d’Ormuz.
Situé entre l’Iran et les Émirats arabes unis, ce passage stratégique voit transiter près de 20 % de la production mondiale, soit environ 20 millions de barils par jour. Une menace directe sur cette route maritime aurait des conséquences majeures. Emmanuel Macron a mis en garde contre un risque de déstabilisation économique globale.
Pour les analystes, un blocage du détroit serait « le cauchemar absolu ». Certains prévoient une hausse de 20 dollars par baril, voire davantage. Même sans fermeture totale, une simple perturbation pourrait faire grimper les prix à 120 dollars, avertit la banque ING. En cause : l’incapacité de l’Opep à compenser, ses principales capacités de réserve étant justement situées dans le Golfe.
Emedia