À Coubanao, dans le département de Bignona, les Sociaux-démocrates du Sénégal (SDS) ont donné, ce jeudi 24 juillet, le coup d’envoi d’une ambitieuse campagne de reboisement visant à planter 1340 arbres fruitiers. Cette opération s’inscrit dans une dynamique citoyenne mêlant lutte contre la déforestation, réponse aux effets du changement climatique et promotion de l’économie verte.
Sous un ciel d’hivernage, les militants du SDS, rejoints par des habitants, des notables et des enseignants, ont mis en terre trois espèces soigneusement choisies pour leur double impact écologique et économique : 1000 pieds de ditarium (ou « ditakh »), 300 palmiers à huile et 40 cocotiers. Le Dr Mohamed Lamine Manga, historien et enseignant-chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, par ailleurs SG des sociaux démocrates, a souligné l’importance de planter des arbres dans une logique de restauration durable des écosystèmes. Pour lui, cet acte doit devenir un réflexe citoyen. « L’arbre est un levier de développement local. Nous voulons remettre à l’ordre du jour l’idée d’une industrie forestière durable, adaptée aux enjeux actuels », a-t-il déclaré.
Le choix des espèces n’est pas anodin. Le cocotier, apprécié pour la valeur marchande de sa noix et son huile médicinale, le ditarium, riche en vitamine C et utile pour l’ombrage, ainsi que le palmier à huile, sont considérés comme des atouts majeurs pour les communautés rurales. Pour Dr Mamadou Lamine Manga, ces plantations s’inscrivent aussi dans la vision écologique de sa formation politique : une écologie démocratique, centrée sur le bien-être collectif.
Selon les données avancées, le Sénégal perd chaque année près de 40 000 hectares de forêts, principalement à cause des feux de brousse. D’où l’urgence de mener des actions concrètes. « Il est temps de bâtir un Sénégal plus vert. Ce n’est pas une utopie. Il suffit de mobiliser les citoyens autour d’une action collective : planter des arbres pour préserver l’avenir », a martelé Dr Mamadou Lamine Manga, rappelant que huit forêts communautaires ont déjà vu le jour dans la région grâce aux SDS.
L’initiative a reçu un accueil favorable de la communauté locale. Malamine Badji, enseignant et notable de Coubanao, salue une démarche à la fois pédagogique et symbolique. « Il est urgent de restaurer notre environnement. L’arbre est notre patrimoine commun. L’État doit institutionnaliser une journée nationale de reboisement : un Sénégalais, un arbre », a-t-il plaidé.
À travers cette opération, les Sociaux-démocrates du Sénégal veulent inscrire durablement la question environnementale au cœur du débat citoyen. À Coubanao, les arbres plantés ce jour-là incarnent l’espoir d’un territoire plus résilient et plus prospère.
Emedia