Lors de la 15e édition du congrès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), tenue, ce vendredi, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, a adressé un message fort de collaboration et d’ouverture. Présent avec enthousiasme, il a rappelé ses précédentes participations aux événements du syndicat, affirmant sa volonté constante d’accompagner le SAES à chaque fois que le besoin se fait sentir.
« Je suis ici avec beaucoup d’enthousiasme, pas sous la contrainte », a-t-il déclaré en ouverture, insistant sur l’importance de garder les portes du dialogue ouvertes. Le ministre a partagé sa perception du SAES, qu’il dit avoir connu à la fois comme simple citoyen et désormais en tant qu’acteur au cœur du système. Pour lui, une constante demeure : le SAES est « un syndicat de proposition, de recommandation, de réflexion », une force que tout ministre de l’Enseignement supérieur se doit de valoriser.
Reconnaissant la complexité de certaines relations institutionnelles, Dr Abdourahmane Diouf a tenu à rappeler que les désaccords font partie du processus. « Il y aura des hauts et des bas, des angoisses, mais au final, il y aura toujours une solution », a-t-il affirmé avec conviction. Prenant pour exemple la crise autour d’un décret controversé, il a évoqué avec un ton plus léger les tensions générées par son absence : « Ce n’était pas un décret perdu, c’est un décret qu’on n’a pas trouvé », a-t-il plaisanté, tout en soulignant la difficulté et la sensibilité du dossier.
Malgré les zones d’incompréhension et les erreurs de communication, le ministre a salué la résolution de ce différend majeur, symbole selon lui de la capacité des deux parties à dépasser les conflits. Il a tenu à rassurer les membres du SAES, et particulièrement son secrétaire général David Célestin Faye, sur l’application stricte du décret, en affirmant que le président de la République avait donné des instructions claires pour garantir son exécution sans équivoque.
« Nous avons signé ce décret après de longues négociations. Nous devons l’appliquer sans tergiverser », a insisté Dr Abdourahmane Diouf. Il a également annoncé que les premiers virements avaient été effectués, preuve concrète de l’engagement de l’État.
Conscient des défis encore présents dans le secteur, le ministre a conclu en réaffirmant sa foi en la continuité républicaine. « Nous avons hérité des problèmes, mais nous faisons face. Nous n’allons pas nous défausser », a-t-il déclaré, réitérant sa volonté de travailler dans la transparence et la concertation avec tous les acteurs de l’enseignement supérieur.
Emedia
Photos : Pape Doudou Diallo