La colère gronde chez les anciens temporaires des chemins de fer. Selon Aliou Diallo Sow, figure de proue de cette catégorie de travailleurs, l’État leur doit plus de 5 milliards de FCFA. Un chiffre qui témoigne, selon lui, de l’ampleur de la dette sociale accumulée au fil des années.
L’arrivée du nouveau régime avait pourtant suscité un vent d’espoir parmi ces ex-agents, qui s’attendaient à un traitement diligent de leurs doléances. Mais aujourd’hui, cet espoir semble s’étioler, face à ce que certains qualifient d’inertie du pouvoir en place.
Babacar, secrétaire général des travailleurs des chemins de fer, exhorte quant à lui le gouvernement à faire preuve de plus d’efficacité dans la gestion de ce dossier sensible. Il met en garde contre un climat social de plus en plus tendu qui pourrait impacter le fonctionnement même du secteur ferroviaire.
De son côté, le directeur général des chemins de fer a effectué une visite pour s’enquérir de la situation des ex-temporaires. Il s’est engagé à faire un compte rendu à sa hiérarchie, en espérant une réaction rapide. Faute de quoi, les perturbations du transport des trains industriels, déjà survenues par le passé, pourraient bien refaire surface.
Isidore Alexandre Sène