“S’agissant de l’élection présidentielle du 25 février 2024, je tiens à ce que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin comme par le passé”. Une déclaration faite par le Président Macky Sall. Qui était aussi attendu sur sa participation ou non audit scrutin.
Voici sa réponse : “En ce qui me concerne, j’ai suivi avec beaucoup d’attention et d’émotion les différentes manifestations de soutien à ma candidature pour un second quinquennat. La dernière étant celle des 572 maires et présidents de Conseil départemental sur les 601 que compte notre pays. A cela s’ajoute les soutiens de la diaspora, de mouvements de jeunes, de femmes, de nos respectés sages, d’enseignants, d’arabisants, de religieux, et bien d’autres groupes tous déjà prêts à mener le combat de ma réélection. A tous ces compatriotes, je voudrais exprimer ma profonde gratitude en réservant une mention spéciale et toute particulière à la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), mon parti, l’Alliance pour la République (Apr) et à la grande coalition de la majorité présidentielle. Mes chers compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024.”
Il s’est empressé, toutefois, d’ajouter : “Cela même si la Constitution m’en donne le droit. En effet, depuis la révision constitutionnelle de 2016, le débat juridique a été définitivement tranché par la décision du Conseil constitutionnel.”
Avant d’embrayer : “Je sais que cette décision de ne pas être candidat surprendra tous ceux et celles dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincère. Elle surprendra ceux et celles qui souhaitent me voir guider encore la construction du Sénégal.”
Mais, justifie-t-il son choix : “Le Sénégal dépasse ma personne. Il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l’émergence. On a tant spéculé, commenté ma candidature à cette élection. Cependant, je n’ai jamais voulu être l’otage de cette injonction permanente, à parler avant l’heure. Car mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, dans un contexte socio-économique difficile. Contrairement à des rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs. C’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat. C’est cela que je réaffirme ce soir. J’ai un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises. J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs les Présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.”
Mais, a-t-il tenu à clore ses propos : “D’ici la transmission du pouvoir au futur président de la République, le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction”.