Les populations des communes de Ndendory, Hamady Ounaré et Orkofiere ont fait face à la presse pour revendiquer une compensation à la société minière de la vallée (Somiva). D’après le collectif de défense pour les intérêts des trois communes, l’absence de la main d’œuvre locale est loin d’être une priorité pour ladite société minière de la vallée. Selon Le coordonnateur dudit collectif Djibril Diawara, sur plus de 193 ha à exploiter, la Somiva veut leur dédommager 66 ha à raison d’un million cinq cents à l’hectare. Une proposition déjà rejetée par les populations impactées nous dit Djibril Diawara. Ces habitants exigent l’application du code minier du 8 novembre 2016 à l’État du Sénégal.
En présence du maire de la commune de Hamady Ounaré, Amadou Samba Ķane, les populations, après avoir remercié et félicité l’édile de la ville pour la réussite de leur manifestation, exigent la compensation des 400 ha de leurs terres, d’après eux un hectare aurait coûté 14.020.720 FCfa, sinon elles rendront impossible l’exploitation des terres par la société minière.
Le maire Amadou Samba Kane soutient les populations impactées
Au côté des populations impactées des trois communes jumelles, Amadou Samba Ķane a soutenu la cause des impactées, selon l’ex directeur général de la Lonase, les revendications sont justes. Certes, la Somiva contribue au développement de notre pays, mais également elle cause des dommages aux populations qui sont sur place. Actuellement, la mine se trouve sur des champs qui étaient cultivés par des populations, donc si la Somiva exploite ces terres, il est normal qu’avant l’exploitation de ces terres que les populations soient indemnisées, dixit Amadou Samba Ķane. Il y a eu une première indemnisation, maintenant la Somiva se propose d’exploiter plus de 193 ha et veut indemniser 66 ha, ce qui est injuste d’après le maire de Ounaré. Pour Amadou Samba Ķane, si la société minière de la vallée veut exploiter 193 ha, elle doit tout indemniser. Concernant le montant de l’indemnisation, le maire de Ounaré l’a jugée insuffisant. Selon lui, la Somiva a proposé 1.500.000 FCfa par ha. Amadou Samba Ķane dit avoir échangé avec le directeur de la Somiva sur la question du montant de l’indemnisation et une rencontre en présence des commissions des localités impactées est prévue dans les jours à venir.
Après dix ans d’exploitation, les populations des trois communes impactées par la mine invitent l’État à revoir sa copie pour que la région de Matam puisse bénéficier des retombées de ses ressources tant rêvées par les populations.