Yoro Dia, ministre, porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République était l’invité du Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3, Iradio, il est revenu longuement sur le discours du président de la République, Macky Sall, au cours duquel il a pris la décision de ne pas briguer un 3e mandat. Interrogé sur les coulisses de ce message à la nation, Yoro Dia a soutenu qu’il est tenu par le droit de réserve. « Je ne peux pas revenir sur les coulisses. Parce que comme vous le savez, l’État a des règles de fonctionnement. L’obligation de réserve m’empêche d’entrer dans les coulisses. Mais quand vous êtes dans un cabinet présidentiel, le président de la République peut vous faire l’honneur de vous consulter ou ne pas vous consulter. Il peut faire ce que vous avez suggéré ou ne pas faire. Mais à partir du moment où la décision est prise ça devient une décision du cabinet », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le coordonnateur de la communication de la présidence de la République estime que le plus important dans ce discours, c’est le message que le président de la République a voulu faire passer et pas le moment choisi. « Maintenant sur l’agenda, c’est-à-dire pourquoi il a attendu ce moment précis il l’avait toujours dit, il ne subirait pas de pressions. Si en 2019 il avait déjà ouvert le débat, il serait résidant de la République et non président de la République. Et il l’a même expliqué », a-t-il déclaré.
À la question de savoir est-ce qu’on ne pouvait pas éviter les violentes manifestations si le président de la République s’était prononcé avant ? Il a rétorqué : « son discours sur le 3e mandat n’a rien à voir avec les émeutes. S’agissant des incidents, M. Ousmane Sonko avait été un opposant normal jusqu’à l’affaire Adji Sarr. Depuis cette affaire, il a voulu utiliser les jeunes comme boucliers humains pour se soustraire à l’action de justice. Ce qui n’est acceptable dans aucune démocratie. Donc, c’est ça la cause des violences. Heureusement que l’Etat a été fort et a tenu ».