C’est une révélation du média numérique panafricain, Confidentiel Afrique. Au sein de la junte que dirige le général Tchiani Abdourahamane, un climat de méfiance commence à s’installer parmi ses membres. Une ligne de friction se précise sur fond de fortes divergences et un saut vers l’inconnu devant l’imminente intervention militaire de la CEDEAO au Niger pour rétablir le Président Bazoum Mohamed, séquestré depuis le 26 juillet dernier.
À peine le gouvernement formé composé de 20 ministres, remorqué par l’économiste, ex-ministre des Finances et haut-fonctionnaire de la Banque africaine de développement Mahaman Lamine Zein, l’appareil sécuritaire brûle sur de grosses fritures. Selon des sources bien informées parvenues à Confidentiel Afrique, cette ambiance tendue s’expliquerait dans la tournure de cette crise politico-militaire nigérienne qu’arbitre l’instance politique communautaire CEDEAO depuis les premiers jours du putsch le 26 juillet dernier, qui a destitué le Président Bazoum élu démocratiquement, à la suite d’un deuxième tour présidentiel, le 21 février 2021. Après plusieurs jours de flottement sur fond d’intenses pourparlers via des officines diplomatiques et de coups de fils intervenus la semaine dernière entre les Présidents Macky Sall, Umaru Sissoko Embalo, Tinubu Bola, Patrice Talon, le raout des Chefs d’État de la CEDEAO de ce jeudi à Abuja, va-t-il électrocuter le siège du général Tchiani Abdourahamane avec l’activation de la force militaire d’attente ?
Le ton ferme n’a pas varié pour rétablir dans ses fonctions le Président Bazoum chez la quasi-totalité des Chefs d’État, excepté Patrice Talon et l’homme fort de Lomé, Faure Eyadéma, glissent nos sources. Même si les contours et l’agenda de l’intervention militaire de la CEDEAO à Niamey pour remettre sur son fauteuil le Président Bazouum Mohamed ne sont pas dévoilés, la junte militaire au pouvoir joue les prolongations.
Face à cette menace, deux acteurs clés dont nous préférons taire les noms au sein de la junte sont à pied d’œuvre pour élaborer un plan B. Selon des informations de Confidentiel Afrique, ces deux officiers, conscients des risques que représente l’intervention de la CEDEAO, sont engagés dans une activité frénétique visant à mettre en place des mesures alternatives pour rétablir l’ordre constitutionnel.