Triste sort que celle de cette famille d’un quartier périphérique de Mbour accusée d’anthropophagie et qui subit les attaques répétées de son voisinage. Après leur maman il y a quelques mois, deux jeunes filles étaient à la barre du tribunal d’instance pour cette même affaire.
Diouma D et Dieynaba sont deux sœurs qui habitent un quartier périphérique de Mbour.
Le jour des faits, vers 21 heures alors qu’elles rentraient chez elles, les deux jeunes filles sont surprises par le prévenu, leur voisin. Aliou Séne, pêcheur de son était à bord d’une moto Jakarta. Il s’est violemment attaquée à elles leur occasionnant chacune une incapacité temporaire de 18 jours. « Je reconnais les faits et je demande pardon. Ce jour, j’étais ivre. Sinon, je n’aurais jamais dû faire cet acte », a déclaré penaud le prévenu.
« Dans ce quartier, nous vivons un calvaire. On nous accuse à tort d’être des « deum » et nous essuyons tous les jours des injures. Nous sommes vraiment fatigués. Depuis qu’une voisine a eu un problème avec ma mère qu’elle a accusée de deum, nous subissons des attaques », déclare Dieynaba au bout des larmes.
Deux jeunes filles chétives qu’on accuse de mangeuses d’âme comme leur maman. Il y a quelques mois elle était devant cette même barre pour avoir porté des coups et blessures volontaires sur sa voisine qui l’avait accusée d’ anthropophage.
L’avocat de la défense Maître Abdoulaye Tall a demandé au tribunal une peine d’avertissement pour son client à qui il invite à arrêter de se soûler.
Le prévenu a été condamné à six mois de prison assortis de sursis et à payer des dommages et intérêts de 50.000f.
Aboubakry Kane