À la question de savoir est ce qu’il se définit comme un acteur politique de l’opposition ? Ou un acteur politique plutôt ouvert, qui ne ferme pas totalement la porte au régime en place ? Mouhamadou Madana Kane a précisé : « je suis un acteur politique réaliste et qui veut incarner une nouvelle façon de faire la politique, de penser la politique. Si je vous dis aujourd’hui « je suis dans l’opposition », alors ça veut dire que j’aurais dénié ou renié tous les principes qui m’ont fait entrer en politique. C’est-à-dire agir pour le compte des populations et être la Var politique. Donc, vérité qui aide l’arbitre.
Aujourd’hui, se déclarer dans l’opposition, c’est naturellement être dans le populisme. Comment on peut s’opposer à un régime qui vient d’arriver ? Ils ont été élus à 54% avec un projet. Je vais m’opposer contre quoi ? En revanche, Le leader du mouvement DUNDU peut être dans l’opposition dans les mois qui arrivent en fonction de comment les choses vont évoluer. À l’heure où nous parlons, il est dans son camp en train d’observer parce que ce n’est pas le temps de l’opposition. Actuellement, c’est le temps de la surveillance. De la grâce. Non, c’est le temps de la surveillance pour tous les autres acteurs politiques ».
Et d’ajouter : « c’est le temps du cadrage. Parce que des choses ont été promises donc on est en train de cadrer, d’analyser tout ce qui a été promis et on est en train de développer des tableaux de veille pour voir justement, répertorier toutes les mesures qui ont été proposées. Donc on est dans le temps du cadrage et dans le temps de la surveillance. Maintenant, en fonction de l’évolution de la situation, on pourra naturellement être dans l’opposition ou être dans la zone passive. Puisque si tout ce qui est promis est fait, et dans la manière donc on n’aura pas de raison de s’opposer, parce que c’est la politique politicienne qui pousse naturellement les acteurs politiques à vouloir coûte que coûte s’opposer parce que pour exister, il faut être avec ou sans. Nous, on n’est pas dans la logique politicienne. On est dans la logique de contribuer au développement de ce pays et à l’épanouissement des populations. Si ce qui est promis est fait, si ce qui est promis et qui a valu un plébiscite des populations est fait, on restera dans notre coin. On n’aura pas besoin de s’opposer. En revanche, si ce qui est promis n’est pas fait, on sera naturellement dans la posture de dire aux Sénégalais, attention, on est en train de prendre la mauvaise route.
Attention, ça et ça avait été promis, ça n’a pas été fait. Et en ce moment, il vous appartiendra d’apprécier si nous sommes dans l’opposition ou autre ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)