Après l’invalidation de sa candidature par le Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Gadio va-t-il soutenir un autre candidat ? Il a répondu à cette interrogation dans l’émission le Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3, Iradio. « Notre candidat s’appelle Cheikh Tidiane Gadio. Il a été spolié de ses droits de citoyen. J’ai eu beaucoup de demandes de candidats, intrigués mais validés. Parce que nous, on n’a pas été invalidés, on a été spoliés. Donc, ces candidats envoient des émissaires et je vous dis que c’est eux qui sont dans cette problématique. C’est eux qui pensent que ces élections-là peuvent être valables, peuvent être légal et légitime. Nous ne le pensons pas, nous. Nous, nous sommes pour la réparation de l’injustice qu’il y a », a-t-il répondu.
« Est-ce que cela veut dire que si l’injustice n’est pas réparée, vous ne comptez pas vous impliquer dans cette élection présidentielle ? » Il précise : « la gravité de la situation du Sénégal fait que l’interpellation première, c’est de sauver le Sénégal. Et moi, ceux qui sont là avec de grands programmes économiques, etc., et qui racontent des choses auxquelles je ne crois pas du tout, je ne vais pas me ranger derrière ces personnes. Et je n’ai franchement pas envie de me ranger derrière aucun candidat. Parce que je pense personnellement que j’étais parmi les bons candidats qu’on a voulu faire taire et mettre de côté. Donc pourquoi moi je m’alignerais derrière eux ? Maintenant, je n’ai pas un ego surdimensionné au point de penser que si on ne me met pas dans le jeu, je vais bouder ou boycotter. Non, comme vous avez dit, à la fin des fins, il faudra bien que je trouve le moyen de me manifester. Mais toujours dans le même credo de défendre mon pays, défendre la nécessité de sauver le Sénégal. Et de parler des vrais problèmes du Sénégal.
Maintenant, si un candidat se retrouve dans ce que je dis, et si je me retrouve dans ce qu’il dit ou ce qu’elle dit, pourquoi pas ? On pourra trouver peut-être des arrangements ».
« Mais, renseigne-t-il toujours, on ne peut pas, il est hors de question de dire à nos amis et à nos supporters de rester à la maison. L’enjeu est trop grand, mais on ne fera pas de propagande. On ne va pas faire une campagne sur des thèmes auxquels on ne pourra pas répondre. Chaque fois qu’on dira quelque chose, c’est parce que c’est en concordance avec notre vision du Sénégal, de l’Afrique et du monde ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)