Ousmane Mbaye, président de l’alliance And Guesseum pour la région de Ziguinchor, a expliqué que le sit-in organisé ce vendredi 21 novembre, à Bignona, s’inscrit dans le cinquième plan d’action national du syndicat, un plan qui pourrait aboutir à une grève vers la fin du mois de novembre. Selon lui, cette mobilisation est stratégique : elle permet de rassembler les agents, de partager des informations jusque-là dispersées ou mal relayées, et de créer un relais efficace vers ceux qui n’ont pas pu être présents.
Mbaye a souligné l’importance de ces rencontres, jugées « extrêmement rentables » pour le syndicat, puisqu’elles permettent de clarifier les étapes à venir et de maintenir la dynamique de mobilisation. Dans les prochains jours, des tournées sont prévues dans les sous-sections de Diouloulou, Thionkessyl et Oussouye afin de renforcer le contact avec les militants de base et d’amplifier la préparation de la grève.
Interrogé sur d’éventuelles préoccupations spécifiques à la région, le responsable syndical a précisé que les revendications étaient davantage liées à des catégories professionnelles qu’à des problématiques géographiques. Il a notamment évoqué la situation des assistants infirmiers, qui réclament l’ouverture d’une troisième année de formation. Cette passerelle leur permettrait d’accéder à la hiérarchie B4 et d’éviter les ruptures actuelles dans la progression entre assistant infirmier, infirmier d’État, sage-femme, technicien supérieur ou administrateur de soins.
Pour Ousmane Mbaye, cette évolution serait déterminante : elle offrirait à tout agent débutant sa carrière avec un diplôme d’assistant infirmier la possibilité de gravir progressivement tous les échelons, jusqu’à devenir docteur dans le domaine de son choix, pour peu qu’il en ait la volonté et le courage.
Le syndicaliste rappelle que cette vision est le fruit d’un long travail entrepris par la « première génération » de militants, qui a œuvré pour ouvrir ces voies d’évolution. Il estime désormais que les nouvelles générations doivent poursuivre cet héritage, tracer leurs propres sillons et réaliser leurs ambitions au service de la société.
Ousmane Mbaye conclut en insistant sur l’enjeu central : un système de santé performant repose sur un personnel compétent et bien formé. « Lorsque le personnel n’a pas les compétences requises, le système de santé ne peut être ni performant ni de qualité », a-t-il affirmé.
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