Du côté de l’Apr, un membre du Conseil économique, social et environnemental explique : «Au niveau du parti, la cotisation était instaurée. Même si je dois reconnaître que certains élus et responsables ne mettaient pas la main à la poche, la majorité contribuait quand même. C’est ainsi que les conseillers économiques se voyaient défalquer avec leur accord, une somme mensuelle de 50 000 francs, les ministres et directeurs généraux la somme de 500 000 francs. Certains députés et membres du Haut conseil des collectivités territoriales remettaient entre 150 000 francs et 300 000. Pour les présidents d’institutions comme l’Assemblée nationale et le Cese, la cotisation était de 1 million de francs. Je dois vous dire que tout cet argent constitue un gros pactole que nous n’avons pas beaucoup utilisé durant la dernière Présidentielle. Donc, nous avons de quoi financer notre campagne.»
Même si l’on est loin l’époque où le président du parti Macky Sall allouait, comme lors de la dernière Présidentielle, un montant de 6 millions par comité électoral, il faut reconnaître que l’Apr qui sera en coalition avec le Pds, le Rewmi et autres, aura les moyens de sa campagne. La dépendance au Président Sall, comme Wade avant lui, était évidente. Que n’a-t-on pas dit d’ailleurs sur les couacs de la campagne de Amadou Ba dus en partie par le retard dans le déblocage des moyens par celui qui l’a désigné candidat ?
Malick SY