Deux mineures qui ont fugué de chez elles ont été hébergées par deux jeunes. Trop gentils, ils ont tenté d’avoir des relations sexuelles avec Ndèye et Awa qui l’ont échappé belle.
L’affaire défraie la chronique au quartier Golfe de Mbour. Ndèye et Awa, deux mineures ont fugué de chez elles pour des violences qu’elles auraient subies. Elles se sont retrouvées à Saly où elles ont rencontré Khadim. Les deux filles déclarent venir de Thiaroye. «Quand je les ai vues dans la rue, c’était à la tombée de la nuit. Je me suis dit que je devais leur venir en aide. C’est pour cela que je les ai mis en rapport avec Ibrahima et Malick chez qui elles ont passé deux jours. Je me disais que c’était risqué de les laisser dans la rue», déclare Khadim, dans son Djellaba blanc. Leurs hôtes ont été gentilles. Ils les ont hébergées et leur ont donné à manger. Seulement, ces jeunes hommes en ont rajouté. Ibrahima a passé la nuit avec Awa et Malick avec Ndèye. «Malick m’a proposé des caresses. J’avoue avoir accepté sa proposition. Mais quand il a voulu posé son sexe sur le mien, je l’ai repoussé», déclare Ndèye. «Ibrahima m’a proposé une relation sexuelle, ce que j’ai catégoriquement refusé. Mais il est revenu à la charge. Je dormais quand je l’ai vu sur moi. C’est après que j’ai vu qu’il avait éjaculé sur moi», déclare, pour sa part, Awa.
Pour le représentant du Ministère public, les prévenus sont «des prédateurs, des délinquants sexuels qui étaient animés d’une mauvaise intention». «Les parties civiles sont tombées sur des personnes qui n’avaient pas une bonne intention. Elles espéraient des plaisirs sexuels qu’elles n’ont pas eues du fait du refus des filles. Le détournement de mineur est constant de même que l’attentat à la pudeur sans viol. Les prévenus ont posé des actes immoraux et impudiques», a poursuivi le procureur. L’avocat de la défense a demandé la clémence du tribunal. «Mes clients ne sont pas de mauvaises personnes. Ils voulaient simplement venir en aide aux parties civiles. Ils ont fauté, mais ce ne sont pas des délinquants. S’ils avaient eu de mauvaises intentions, les choses auraient été plus graves», a plaidé Maître Sène.
L’affaire a été mise en délibéré pour le 19 décembre.
Aboubakry KANE