Le gouvernement burkinabè a pris une décision inédite concernant l’apparence des élèves dans les établissements scolaires. Un arrêté conjoint, signé par les ministres de l’Enseignement de Base et de l’Enseignement Secondaire, impose une coiffure uniforme aux apprenants, filles comme garçons, dès le troisième trimestre de l’année scolaire 2024-2025.
Une coupe stricte et sans fantaisie
Selon le texte officiel, tous les élèves devront adopter une coupe de cheveux « à ras, simple et sans embellissement ni fantaisies ». Toutefois, une exception est faite pour les filles, qui seront autorisées à porter des tresses et nattes avec leurs cheveux naturels, à condition qu’aucune mèche ou ajout artificiel ne soit utilisé.
Un contrôle strict et des sanctions
Le non-respect de cette réglementation entraînera des sanctions immédiates. Tout élève dont la coiffure ne serait pas conforme sera exclu de l’établissement. Les directeurs d’écoles, chefs de circonscriptions et autres responsables éducatifs auront la responsabilité de veiller au respect strict de cette mesure.
Des directives claires pour les écoles publiques et privées
L’arrêté s’applique à l’ensemble des établissements éducatifs, qu’ils soient publics ou privés, couvrant l’éducation préscolaire, primaire, secondaire et la formation professionnelle. Une surveillance rigoureuse sera assurée par les autorités éducatives régionales et nationales.
Une mesure qui fait débat
Si les autorités justifient cette décision par une volonté d’uniformisation et de discipline, certains observateurs s’interrogent sur son impact sur les libertés individuelles et la diversité culturelle. Reste à voir comment cette mesure sera accueillie par les élèves, les parents et la société civile.
Emedia