Dans un entretien, la 2e femme de Ousmane Sonko a lancé un appel solennel au président Macky Sall et à la première Dame. « Monsieur le président de la République, je vous lance un message solennel. On vous demande de libérer Ousmane Sonko pour qu’il puisse rejoindre sa famille afin qu’on puisse le soigner », a déclaré Anna Diamanka.
Invité de l’émission Jury du Dimanche, Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement « Demain c’est maintenant » dissocie deux choses dans cet appel ou en tout cas la situation de Monsieur Sonko. « La dimension humaine. J’ai donc entendu deux épouses lancer un appel à l’endroit du président de la République et à l’endroit de son épouse la première Dame. Elles souhaiteraient que leur époux rentre à la maison. Elles souhaiteraient une fois qu’il aura recouvré la liberté qu’on lui prodigue des soins parce qu’il a besoin de se soigner. Je pense que c’est un appel qui, humainement peut se comprendre. Et détrompez-vous, il y’a beaucoup d’affaires d’État qui ont trouvé solution dans une chambre conjugale. Je crois qu’il ne faut pas sous-estimer la dimension humaine de l’équation Ousmane Sonko », a-t-il dit sur les ondes de la 90.3 Iradio. Par ailleurs, il a rappelé que : « le président de la République aussi, si on veut être en conformité avec les principes que nous défendons c’est une affaire qui est pendante devant la justice, a un pouvoir de grâce, il peut également être initiateur d’un projet de loi d’amnistie, mais on n’en est pas encore là. Toujours est-il que les deux épouses de Sonko se sont adressées à lui pour interpeller son sens de l’humanisme peut être que pour des raisons humanitaires, Sonko pourrait être élargi. Je n’en sais rien, mais c’est une lecture que je suis en train de faire. Il s’y ajoute maintenant la dimension politique ».
Sur la dimension politique, il indique que : « Sonko est un homme politique qui pose des actes, qui a un discours que je ne partage pas totalement. Parce que j’estime que tout ce qui peut être source de violence n’est pas bon. Mais, je respecte la trajectoire qu’il a choisi tout en marquant mon option pour une autre façon de faire de la politique. Sur ses actes politiques il est libre en tant qu’acteur de penser que peut être à un moment donné il doit dire ceci ou il doit faire cela. Je veux dire, il faut dissocier la dimension humaine du problème de la dimension politique du problème ».