Dans une déclaration, Issa Bakary Tchiroma s’est adressé ce jour à la nation camerounaise, saluant ce qu’il qualifie de tournant historique dans la vie politique du pays. Avec des mots forts et un ton solennel, il a affirmé que le peuple camerounais venait d’écrire une page décisive de son histoire à travers un acte de mobilisation sans précédent.
Selon Tchiroma, cette campagne a révélé un Cameroun « debout », porté par le courage de femmes et d’hommes, jeunes et anciens, qui ont bravé pressions et intimidations pour défendre leur droit de vote. Il a rendu hommage à ces citoyens, veilleurs de la démocratie, qui ont veillé dans les bureaux de vote « jusqu’au bout de la nuit » afin de protéger la vérité des urnes.
Remerciant chaleureusement les électeurs et militants, le candidat a salué une victoire qu’il présente comme celle du peuple, et non d’un individu. Il a également exprimé sa gratitude envers les figures historiques de l’opposition qui ont, selon lui, ouvert la voie à ce moment de bascule. Des remerciements ont aussi été adressés aux candidats ayant reconnu sa victoire, qu’il voit comme un signe de maturité politique et de respect du jeu démocratique.
Dans son allocution, Issa Bakary Tchiroma a lancé un appel ferme aux institutions et aux autorités du pays : respecter la volonté populaire. Il les exhorte à ne pas devenir « les ennemis du peuple qu’ils sont censés servir » et affirme que « le seul camp qui compte aujourd’hui, c’est celui du Cameroun ».
Il a également tendu la main aux forces de défense et de sécurité, leur demandant de rester fidèles à la République et de ne pas se laisser instrumentaliser. À la jeunesse, aux enseignants, aux paysans, aux soldats, aux journalistes et à la diaspora, il adresse un message de confiance et de reconnaissance, les considérant comme les piliers de ce changement.
Tout en promettant un rapport détaillé des résultats par région, compilé selon les dispositions de l’article 113 du Code électoral, il affirme que ces chiffres confirment une victoire « écrasante », bien au-delà de sa personne, et traduisent un rejet clair du régime en place.
Tchiroma a conclu son allocution en appelant le pouvoir sortant à reconnaître la réalité des urnes par un « geste attendu » : un appel de félicitations, symbole d’une démocratie apaisée et d’une alternance reconnue.
« Aujourd’hui commence une nouvelle ère. Celle du changement », a-t-il déclaré, avant de lancer : « Vive le Cameroun, vive la République, vive le peuple souverain. »
Emedia