Le Pr Moussa Baldé, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a présidé la cérémonie de célébration de la journée internationale des droits des femmes édition 2024. S’exprimant à cette occasion, le ministre a soutenu que : « c’est avec un profond sentiment d’engagement et de responsabilité que nous nous réunissons aujourd’hui pour célébrer la Journée Internationale des Droits des Femmes. Cette journée emblématique nous rappelle à tous l’importance capitale de la lutte pour l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes et des filles à travers le monde. Cette journée nous donne l’occasion de revisiter, à travers l’histoire, la grande saga des femmes africaines et sénégalaises et aux gouvernements d’évaluer les efforts fournis dans la prise en charge de la condition féminine ».
Et d’ajouter : « grâce au dynamisme de la Cellule Genre du ministère dont je félicite ici la responsable Madame Ndeye Sine, nous avons lancé plusieurs initiatives visant à renforcer l’accès des femmes et des filles à l’éducation supérieure et à la recherche, y compris des mesures de discrimination positives en matière d’allocation de bourses d’études. Ainsi plusieurs de 51% des bourses et allocations d’études sont attribuées en priorité aux jeunes bachelières avec une attention particulière à celles qui sont dans les filières scientifiques. La même attention est accordée aux enseignantes chercheures et chercheurs dans la compétition pour les appels à candidatures du FIRST. Ce fut le cas aussi, il y a quelques années, avec le Projet d’appui à la promotion des Enseignantes-chercheurs du Sénégal (PAPES) qui a constitué l’outil par excellence pour soutenir la carrière académique des femmes dans l’enseignement supérieur. Grâce à cet instrument, plus de 72 enseignantes et chercheures et 35 doctorantes ont bénéficié en 2019 des subventions du ministère. Nous allons sans doute avec la DGRI étudier les possibilités de remise en marche de ce programme afin de l’élargir à toutes les composantes féminines de notre système d’enseignement supérieur. Je pense notamment aux femmes exerçant dans le réseau des ISEP et des directions des centrales des ministères. Ces efforts ont permis d’augmenter significativement la représentation des femmes dans les filières scientifiques, technologiques, et de l’ingénierie ».
Toujours dans son discours, il a rappelé que dans le cadre de leurs efforts en faveur des femmes « nous avons mis en place des politiques et des programmes de sensibilisation pour lutter contre le harcèlement sexuel et les discriminations de genre dans nos campus universitaires, afin de garantir un environnement sûr et inclusif pour toutes et tous en collaboration avec le laboratoire GESTES de l’UGB et sa plateforme de dénonciation web sms. Par ailleurs, nous avons encouragé la recherche et l’innovation axées sur le genre, en finançant des projets qui abordent des questions telles que l’égalité des salaires, la conciliation travail-famille, ou encore la représentation des femmes dans les sciences et la technologie, le secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, le secteur des industries extractives, de la santé, de l’alimentation et de la nutrition, de l’agriculture de la pêche et de l’élevage sous l’égide de la Cellule Genre et Équité, qui veille au grain et nous représente dans les grandes instances de plaidoyer internationales, régionales et nationales ».
Au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, selon lui, ces réalisations témoignent de leur engagement indéfectible à promouvoir l’égalité de genre dans tous les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. « Mais notre travail est loin d’être terminé. Nous devons continuer à œuvrer ensemble pour construire un avenir où chaque femme et chaque fille peut réaliser ses rêves, sans aucune limite imposée par son genre », renseigne-t-il.
Cheikh Moussa SARR