La politique cède la place à l’économie. Et c’est un grand qui est l’invité des Rédactions de E-media ce vendredi. Chérif Salif Sy tombe sur les 100 jours de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal. Il dissèque la politique économique souverainiste du nouveau régime, entre autres sujets.
L’ancien enseignant à l’Ecole nationale d’économie appliquée (Enea) est également revenu en long et en large sur la doctrine du souverainisme des nouveaux dirigeants. Mais Chérif Salif Sy n’est pas emballé et tempère. «On parle de souveraineté économique, monétaire, de liberté totale de se choisir ses partenaires, de rompre tous les contrats, personne ne prendrait ce risque, etc. Prenons la souveraineté numérique : comment peut-on y arriver alors qu’on n’a pas de bases de données scientifiques requises, les financements suffisants. On veut compter sur les seules forces de son pays, sur les seules ressources financières qui ne sont pas suffisantes,… Alors, cette souveraineté est impossible. Sinon, les Etats-Unis l’auraient fait. Ils ont quand même misé sur le ‘’brain drain’’», a-t-il dit. Il souligne, en revanche, que cet idéal de souveraineté a été ressuscité par le Covid qui a mis à rude épreuve même les grandes puissances qui ont voulu se ressaisir en repensant la souveraineté alimentaire, pharmaceutique… «Encore une fois, il n’y a pas de souveraineté absolue, mais relative», a-t-il insisté.
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