Le match nul concédé par les Lions ce samedi 22 mars face au Soudan à Tripoli a fini par susciter une interrogation sur la capacité du coach Pape Thiaw à résoudre une équation tactique posée. Hier, le Soudan a été sérieux et solide, démontrant une bonne assimilation du plan de jeu élaboré par leur entraîneur. Cela traduit à suffisance l’importance d’une compréhension limpide des idées à mettre en pratique par le coach et par les joueurs en fonction de l’évolution du match.
À ce niveau, on peut avancer sans risque de se tromper que Coach Pape Thiaw s’est embrouillé, au fil du match, dans son coaching. Au moment des changements, on a constaté qu’il voulait plus de présence offensive. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé avec Mané, Sima, Chérif Ndiaye et la jeune pépite Assane Diao sur le terrain. À partir de cet instant, les choses sont devenues floues… Sima et Ndiaye, censés peser sur la défense adverse, constituaient en réalité un véritable handicap : avaient-ils compris leur rôle ? Assane Diao, qui effectuait son baptême du feu, n’était pas dans des conditions optimales pour apporter une plus-value. Sensé apporter de la folie dans le jeu, il ne pouvait le faire, vu l’imbroglio dans lequel il s’est retrouvé…
La présence de Mané jusqu’à la fin du match a été la goutte de trop. Et pourtant, avant de sortir, on avait noté qu’Ismaïla Sarr entretenait une belle connexion avec l’excellent Mendy sur le côté droit. En plus, « Speedy Iso » était bien plus créatif, car il avait l’intelligence de se positionner comme il le fait actuellement dans son club, où il a retrouvé des couleurs. Devait-il vraiment céder sa place ?
Cette fin de match nous rappelle l’époque où le Sénégal alignait Mamadou Niang, Papis Cissé, Mame Birame Diouf et Demba Ba… Tous de grands buteurs, et pourtant, ça ne marchait pas. Dans ce contexte, on regrette l’absence d’un joueur capable de porter le ballon et de jouer en soutien de l’attaquant, comme un véritable numéro 10. C’est pourquoi la convocation de Richard Sagna, en tant que meneur, semblait cohérente. Seulement, on ne l’a même pas vu à l’œuvre…
Pape Thiaw est tombé dans les travers de ses prédécesseurs. Les leçons n’ont pas été apprises. Dommage. Le football requiert de la cohérence, du début à la fin : du projet de jeu au plan de jeu, mais aussi une capacité d’adaptation aux faits de match. Pape Thiaw a encore du travail…
Emedia avec Abdoulaye Diallo