6 septembre 2024
Le Dr Djibril Diallo, président-directeur général du Réseau de la Renaissance africaine et de la Diaspora (ARDN), a déclaré au Wall Street Herald via WeChat le 5 septembre que la coopération Chine-Afrique est cruciale, car le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) « offre la seule scène internationale aux nations africaines pour examiner tous les aspects des engagements politiques, économiques et sociaux », une distinction que ne partagent aucun forum similaire avec l’Europe ou les États-Unis.
En évoquant les réalisations du FOCAC, le Dr Diallo a souligné que « le fait que la Chine ait maintenu ces réunions triennales depuis l’an 2000 est en soi une réussite majeure ». Il a souligné que, pendant cette période, « la Chine a investi massivement en Afrique, notamment dans les infrastructures, ce qui a stimulé la croissance économique du continent ». Dans le même temps, « les relations économiques entre les deux régions ont permis à la Chine d’accéder aux ressources naturelles africaines, qui sont essentielles pour son propre développement industriel ».
Le Dr Diallo a ensuite développé la nature stratégique du partenariat Chine-Afrique, le décrivant comme « un partenariat gagnant-gagnant » où « l’Afrique peut compter sur le soutien de la Chine sur la scène mondiale », tandis que « le soutien de l’Afrique permet à la Chine d’étendre son influence géopolitique et économique », en particulier dans les organisations internationales comme les Nations Unies. Il a identifié des domaines clés de coopération, notamment « la sécurité alimentaire, la durabilité environnementale, le développement de la jeunesse, l’exploitation des ressources énergétiques, l’innovation technologique et la promotion des investissements ».
Toutefois, le Dr Diallo a également souligné l’importance de relever plusieurs défis pour assurer la durabilité à long terme de la coopération sino-africaine. Il a noté qu’il est « essentiel de reconnaître et de relever des défis tels que la gestion des niveaux d’endettement résultant des prêts chinois substantiels » et de se concentrer sur « la résolution des préoccupations environnementales liées aux projets d’infrastructures et d’extraction de ressources ». Il a ajouté : « Il est essentiel de garantir la transparence dans la gouvernance pour prévenir la corruption et garantir que les bénéfices reviennent aux communautés locales ». En outre, il a fait valoir que « les projets chinois en Afrique doivent créer des opportunités d’emploi locales et fournir des avantages économiques tangibles aux populations locales ».
En regardant vers l’avenir, le Dr Diallo s’est dit confiant dans le potentiel de l’Afrique, déclarant : « Dans 25 ans, la population africaine devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants, faisant du continent un centre mondial pour les échanges et le commerce, porté par une population jeune de plus d’un milliard d’habitants ». Il a salué « l’adaptabilité du FOCAC dans l’intégration des perspectives africaines, la priorité accordée à la réduction de la pauvreté, à l’éducation, à la formation aux compétences numériques, à la collaboration avec les médias africains, à l’approvisionnement en eau et en électricité et à la croissance inclusive », autant d’éléments qui sont alignés sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies, un objectif clé de l’ARDN.