Le porte-parole du gouvernement et le Forum civil ne parlent pas le même langage sur la corruption au Sénégal. Abdou Karim Fofana n’a tardé à réagir au rapport de Transparency Internationalpublié mardi. Et le Sénégal est toujours dans la zone rouge, sur la base de l’Indice de perception de la corruption (Ipc) 2023 avec une note de 43/100. «Cette société civile nous a habitués à ce type de publications erronées surtout en période électorale», tonne-t-il sur les ondes de la Rfm. Selon Abdou Karim Fofana, de «réelles avancées» ont été notées dans la transparence de la gouvernance depuis 2012 avec notamment la création de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), entre autres mécanismes.
«Ce que l’organisation dirigée par Birahime Seck ne dit pas, c’est que le Sénégal a la sixième meilleure note en Afrique, alors qu’il était 17ème en 2012. En effet, sur le continent, notre pays n’est devancé que par le Cap-Vert, le Rwanda, l’Île Maurice, le Botswana et est à égalité avec le Ghana», a-t-il souligné, ajoutant qu’en 2012 le Sénégal était classé 94ème place de l’indice de Transparency international avec une note de 36. «Douze ans plus tard, le pays est classé 70ème avec une note de 43». Les résultats des enquêtes Afrobaromètre les plus récentes, menées dans 39 pays en 2021/2023, montrent qu’une majorité d’Africains affirment que la corruption a augmenté dans leur pays au cours de l’année précédente. Au Sénégal, 73% des personnes interrogées ont répondu que la corruption a «quelque peu augmenté» ou a beaucoup augmenté.
F. Bakary CAMARA