L’Agence sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (SEN-CSU) a franchi une nouvelle étape ce vendredi 25 juillet en initiant un processus d’enrôlement des professionnels des médias dans le dispositif national de protection sociale. La réunion, tenue à Dakar, a réuni des représentants de plusieurs associations de presse, du cinéma, de la photographie et des médias numériques.
L’objectif est clair : permettre à ces acteurs, souvent en marge des systèmes classiques de couverture médicale, de bénéficier d’une prise en charge sanitaire à hauteur de 80 %, grâce à une carte d’assuré valable sur tout le territoire national.
« Nous voulons mettre en place un dispositif assurantiel spécifique aux acteurs des médias », a indiqué Aly Fall, coordonnateur de la cellule communication de la SEN-CSU. Il a souligné l’importance d’un recensement rapide et exhaustif des bénéficiaires pour garantir l’effectivité de cette couverture.
Ce projet s’inscrit dans le prolongement des efforts menés depuis plusieurs années, avec l’appui du ministère de la Santé, pour améliorer l’inclusion des travailleurs de l’informel et des secteurs dits « non structurés ». Il marque une avancée significative vers une protection sociale élargie à tous les acteurs du paysage médiatique, y compris les indépendants et les travailleurs des régions.
Présent à la rencontre, Sambou Biagui, directeur général de la Maison de la presse, a salué l’initiative : « C’est un pas essentiel pour la dignité des professionnels de la communication. Le volet sanitaire ne peut plus être négligé. » Il a également appelé à renforcer la communication et la formation dans les régions, afin de garantir une adhésion large et équitable.
Des tournées d’enrôlement régionales et des campagnes d’information ciblées dans les entreprises de presse sont désormais prévues. Objectif : faire de cette couverture une réalité tangible pour tous les professionnels du secteur, quelles que soient leurs conditions d’exercice.
Sophie Niollet, Stagiaire