Face à la vague de licenciements qui secoue plusieurs secteurs publics et parapublics au Sénégal, la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) sort de son silence. Réunie en conférence des leaders ce mercredi 9 avril, la coalition de partis de gauche a publié un communiqué virulent dénonçant ce qu’elle qualifie de « purge politique » opérée sous le régime des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF).
La CDS tire la sonnette d’alarme après la suppression des bourses familiales et le licenciement massif de travailleurs dans des structures clés telles que le Port autonome de Dakar, le FONGIP, la Caisse des Dépôts et de Consignation, la SAPCO, l’AIBD ou encore plusieurs ministères et agences étatiques. Selon le collectif Rassemblement des Travailleurs du Sénégal (RTS), formé par des agents concernés, ce sont plus de 30 000 employés qui auraient déjà été remerciés.
Dans ce contexte tendu, le RTS prévoit une marche pacifique ce vendredi 11 avril pour exiger la réintégration des travailleurs déflatés. Une initiative saluée par la CDS, qui apporte son « soutien militant sans réserve » à la mobilisation.
« La justification de ces licenciements par des difficultés économiques ne tient pas, surtout lorsque ces mêmes structures continuent d’embaucher ou de mener un train de vie dispendieux », fustige la CDS. La confédération déplore une situation « inédite », marquée par une insécurité sociale croissante et des décisions qui rappellent « les vestiges des pratiques dictatoriales les plus sombres ».
Fidèle à son engagement pour la justice sociale, la CDS appelle à un large front regroupant travailleurs et forces démocratiques pour mettre fin à cette spirale de licenciements qu’elle juge « iniques, antirépublicains et anachroniques ».
Emedia