Malgré les promesses des nouvelles autorités concernant les phosphates de Matam, des mouvements contestataires continuent de réclamer la transparence dans la gestion des ressources minières. Le mouvement Fouta insoumis a choisi le chef-lieu communal de Hamady Ounaré, une zone impactée par l’exploitation des phosphates, pour porter la voix des trois communes concernées : Ndendory, Ounaré et Orkodieré.
Dans sa prise de parole, Djibril Diawara, porte-parole dudit mouvement, après avoir salué la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, a rappelé à ce dernier la lettre qu’il avait adressée au président de l’Assemblée nationale de la 13e législature concernant les phosphates de Matam. M. Diawara a soulevé une série de questions : « Quelles dispositions conservatoires avez-vous prises face aux dommages écologiques déjà constatés ? Quelles sont les infrastructures réalisées par les sociétés minières dans la zone ? Où en êtes-vous avec l’indemnisation des terres agricoles ? »
Des questions qui, selon Djibril Diawara, demeurent sans réponse de la part des nouvelles autorités. Les jeunes de ce mouvement ont également souligné l’impact environnemental qui continue de polluer le périmètre des trois communes touchées. « Des villages risquent de disparaître à cause de l’exploitation du phosphate dans le département. Les jeunes sont au chômage, notre environnement est menacé », a alerté Djibril Ba, un jeune de Sinthiou Bamambé et membre du mouvement Fouta insoumis.
Huit mois après le passage du ministre de l’Énergie et des Mines, Birame Souley Diop, certains habitants impactés réclament toujours leur indemnisation.
Amadou Oumar Diallo, correspondant Emedia Matam.