La cérémonie d’ouverture du dialogue national édition 2024 axée sur le thème : « réforme et modernisation de la justice » a été une occasion pour le Pr Babacar Guèye, également facilitateur de ces assises, de revenir sur l’importance de cette rencontre. « Il s’agira d’ouvrir un dialogue avec toutes les composantes de la société afin d’examiner en profondeur le fonctionnement de notre système judiciaire, d’en faire ressortir les fragilités et de dégager des pistes de réforme et de modernisation. Ces assises seront l’occasion d’un dialogue approfondi et sera, sur des questions essentielles telles que le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature,
la dématérialisation des services publics de la justice, la justice et le numérique, le blanchiment d’argent, le temps du procès pénal, le régime de la sanction pénale,
le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de prévention, la préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de privation de liberté, la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi, etc. », a-t-il souligné.
Par ailleurs, dit-il, un vaste chantier nous attend. « Le chemin des réformes et de la modernisation s’annonce ardu, mais il est important. Inévitable. C’est ensemble, par un dialogue franc, inclusif, que nous pourrons contribuer à redorer le blason de la justice, lui redonner la place qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue. L’esprit de ces assises c’est de ne pas s’appesantir sur le passé récent, sur le tiraillement (…). Il ne s’agit pas non plus de faire le procès de quiconque, mais plutôt de dégager une vision d’avenir partagée pour une justice plus efficace, plus indépendante et plus accessible, en identifiant les pistes de réforme et de modernisation nécessaires. Notre rôle sera de faciliter ces échanges avec rigueur et pédagogie, en veillant à ce que toutes les voix puissent s’exprimer dans le respect de la diversité », déclare le Pr Babacar Guèye.
Cheikh Moussa SARR