
Le Sénégal continue de faire face à des critiques concernant l’application des droits humains, malgré les progrès réalisés ces dernières années. C’est le constat dressé mercredi par la Direction des droits humains du ministère de la Justice, lors de la célébration de la Journée internationale des droits humains, organisée à l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Prenant la parole, le directeur des droits humains, Julien Ngane Ndour, a reconnu l’existence de défis, tout en soulignant les efforts engagés par l’État dans la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels. Il a remercié l’Université Assane Seck pour son accueil, saluant “l’hospitalité sénégalaise” incarnée par la ville de Ziguinchor et la “constance exemplaire” du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, dont l’appui contribue, selon lui, à transformer les engagements du Sénégal en actions concrètes.
Devant un public composé d’étudiants, d’autorités académiques, administratives et militaires, Julien Ngane Ndour a rappelé que les droits humains “sont les essentiels de notre quotidien”. Citant Eleanor Roosevelt, il a souligné que ces droits trouvent leur sens “dans de petits lieux, près de chez soi… l’école, l’université, le bureau, là où chacun cherche justice et dignité”.
Le choix de Ziguinchor pour accueillir la commémoration n’est pas fortuit. Cette région, longtemps marquée par la crise, symbolise aujourd’hui la résilience, a affirmé le directeur des droits humains, mettant en avant “la vitalité de sa jeunesse universitaire, levier déterminant pour diffuser la culture des droits humains”. L’université, a-t-il insisté, n’est pas seulement un centre d’apprentissage, mais aussi “un lieu de formation citoyenne indispensable à la construction du Sénégal de demain”.
Interrogé sur l’état des droits humains au Sénégal, Julien Ngane Ndour a reconnu que, comme dans de nombreux pays, des défis subsistent, mais a assuré que “les autorités sénégalaises restent pleinement conscientes que les droits humains demeurent une priorité”. Il a notamment fait état de réformes en cours dans les domaines de la gouvernance et de la transparence.
L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Alsény Bangoura, a rappelé pour sa part la pertinence de célébrer cette journée dans une région où les enjeux relatifs aux droits humains restent particulièrement sensibles. Il a évoqué les défis liés à l’accès à l’éducation et à la santé dans les zones récemment pacifiées, ainsi que la gestion de l’afflux de migrants. Il a également souligné l’importance du respect des engagements internationaux du Sénégal, notamment en matière de protection des personnes en mobilité.
Le recteur de l’Université Assane Seck, Alassane Diédhiou, a conclu en affirmant que les droits humains constituent “le socle indispensable à la reconstruction et au développement durable”, appelant à accorder une attention accrue aux populations les plus vulnérables, pour qu’elles bénéficient pleinement de cette protection.

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