Les états majors se préparent et affutent leurs armes. Et leurs sous. Diomaye et Sonko sont à l’épreuve des fonds politiques pour la campagne et de la continuité des cagnottes. En face, il n’y a pas de pauvres. Bés bi perce le financement de la campagne.
Une élection requiert des moyens financiers conséquents. Au-delà de la caution de 15 millions de F CFA que chaque liste devra débourser, les candidats devront casquer fort pour leur logistique et leurs militants aussi. Si la question du financement de cette campagne est une curiosité, c’est parce que le pouvoir a changé de camp. Avec un parti qui s’est fait par «un don de soi» en toutes circonstances, y compris quand il a fallu trouver les moyens de son existence devant un régime qui ne lésinait sur les moyens. Une vieille pratique d’ailleurs. Et c’était en grande partie par la grâce des fonds politiques mis à la disposition des institutions. Parce que les partis au pouvoir n’ont pas l’habitude de vivre de cotisations.
Alors, cette élection est le premier test du président Diomaye Faye devant les fonds politiques dont il n’entend changer que la dénomination. Sera-t-il tenté par un «coup de main» ou «coup de sous» pour son parti, même s’il en a démissionné ? Ou Pastef pourra-t-il encore compter sur ses cagnottes à coups de dizaines de millions ?
Malick SY