Me Doudou Ndoye, invité de l’émission « Le Jury du dimanche » sur iradio, n’a pas voulu s’épancher outre mesure sur les accusations contre Ousmane Sonko qui aurait reçu des financements du Qatar, selon un député de la majorité, BBY. Interpellé sur la chaude actualité relative au présumé financement occulte dont aurait bénéficié Ousmane Sonko de la part du Qatar, l’avocat, ne voulant pas se prononcer sur une affirmation au conditionnel, a préféré discuter du sujet relatif au financement des partis politiques au Sénégal surtout, à quelques mois de la Présidentielle. Le président de l’Union pour la République (Upr), ancien candidat à la Présidentielle, considère qu’aucun parti ne vit de cotisations de ses membres. Il a indiqué que l’argent des partis politiques, depuis les indépendances, vient en général d’une personne au Sénégal et d’autres à l’étranger et d’institutions publiques et privées à l’étranger. Puis, il a insisté sur le fait qu’au Sénégal aucun parti politique n’est régulier au regard de l’article interdisant les financements hors des cotisations des membres. Car, selon lui, la notion de «cotisation» et de «responsabilité individuelle» n’existe pas dans la société sénégalaise. «Depuis que j’ai commencé à faire de la politique, je n’ai pas souvenance d’un parti politique dont l’argent ne vient pas de la poche de quelqu’un. La conséquence c’est que le parti doit être dissous. Quel est le parti qui a été dissous pour cette raison ? Aucun !», a-t-il affirmé.
«Il faut refuser que des pays étrangers puissent s’infiltrer dans notre vie publique…»
Ce qu’il a appelé une «dépendance financière». Pour lui, c’est la manière de penser des Sénégalais. Toutefois, le juriste avertit sur ces financements : «Ce qui pourrait être interdit et dont j’accepterais l’interdiction est qu’un parti politique soit financé par des pays étrangers ou des institutions privées ou publiques étrangères au Sénégal pour conditionner l’électorat. Il faut refuser que des pays étrangers puissent s’infiltrer dans notre vie publique et payer nos hommes d’Etat pour nous gouverner sous leurs ordres. Cela existe sous d’autres formes d’ailleurs, même à l’égard d’homme politique qui sont en fonction.
Demba THIAM et Pape Doudou DIALLO (Photo)